Mila : Consensus autour du «maigre» traitement de la conquête musulmane dans les pays du Maghreb

Publié par Dk News le 21-06-2019, 16h30 | 34

L'approche historique des événements et des développements qui ont accompagné la conquête musulmane dans les pays du Maghreb y compris la conquête de la ville de Mila par Sahabi Abou El-Mouhadjir Dinar (en l’an 674, soit l’an 55 de l’hégire) reste «maigre», ont convenu les participants au séminaire national sur la problématique de la datation et la protection du patrimoine culturel et historique de la wilaya, ouvert jeudi à Mila.

Dans une intervention intitulée «Le modèle de la conquête musulmane de Mila», l'universitaire Bachir Boukaâda a évoqué «le manque de sources relatant les événements ayant qui ont accompagné cette conquête au Maghreb, en particulier après le remplacement du Sahabi Okba Ibn Nafaâ par Abou El Mouhadjir Dinar». Il a ajouté que «seule la source est en mesure de lever le voile sur la période de la conquête musulmane dans cette région, dont Mila, la capitale de Abou Mouhadjir Dinar qu’il a lui-même conquise et en a fait un centre pour le lancement d'autres victoires», a-t-il poursuivi lors des travaux de cette rencontre abritée par la bibliothèque principale de lecture publique Mebarek Bensalah de Mila.

L'intervenant a également souligné qu'il existe à cet égard des sources d'informations limitées, «alors qu’il s’agit de s’appuyer sur de nombreuses ouvrages précis sur la conquête musulmane de Mila et du Maghreb arabe en général».

Dans une intervention portant sur «L'analyse sociologique des objectifs historiques», le sociologue Djamel Bourbie de l'université de Jijel a passé, de son côté, en revue la richesse historique et culturelle à travers les périodes successives qu’a connues le Maghreb, dont l'Algérie et qui regorgent de valeurs historiques, d’autant que des recherches récentes ont mis en évidence que l’homme y a vécu «il y a de cela 2,4 millions d'années».

A ce propos, il a appelé à faire attention à «nos vestiges et notre histoire», soulignant que «les étudiants en sciences ont pour mission de les préserver», ajoutant, à cet effet, que «notre patrimoine culturel mérite que l’on en soit être fiers».

Il a également appelé les universitaires à lancer un «vrai débat» sur les recherches archéologiques et historiques pour raccorder le passé et le présent des pays du Maghreb arabe. Au cours de cette rencontre, organisée par l’association culturelle Milev de la wilaya de Mila sous la houlette de la Direction locale de la culture, plusieurs interventions ont été présentées par des professeurs d’histoire suivies d’un débat avec le public.