Le Dr Sami Kafi du service d'épidémiologie et de médecine préventive de HMRUC l’a indiqué: «Le taux de prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles en Algérie est passé de 21 à 23% en 14 ans »

Publié par Dk News le 22-06-2019, 16h07 | 54

Le taux de prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles en Algérie a connu une augmentation passant de 21% en 2003 à 23% en 2017, a indiqué vendredi à Constantine, Dr Sami Kafi du service d'épidémiologie et de médecine préventive de l’hôpital militaire régional universitaire «Commandant Abdelali Benbaâtouche» de Constantine (HMRUC).

«Des études menées entre 2003 et 2017 selon l'approche «'STEPwise» de l'organisation mondiale de la santé (OMS) sur la prévalence des facteurs de risque des maladies non transmissibles ont démontré une augmentation du taux de ces prévalences», a précisé le praticien lors de son intervention au deuxième jour des travaux du 25e congrès de la Société algérienne de médecine interne(SAMI).

Dans les détails, Dr Kafi a indiqué que ces études menées en 2003 et 2017 ont ciblé respectivement 4136 enquêtés, issues de deux wilayas (Sétif et Mostaganem) et 6989 autres enquêtés représentant différentes régions du pays relevant que la prévalence de la sédentarité est passée de 21% en 2003 à 23 % en 2017, celle du diabète a également augmenté pour passer de 7 % à 9% alors que la prévalence de sur poids est passée de 36% à 48%.

Il a expliqué que ces deux études menées à 14 ans d'intervalle interpellent et relèvent l'aspect alarmant de l'évolution futur des facteurs de risques des maladies non transmissibles en Algérie en «l'absence ou l’insuffisance des mesures de prévention». Le conférencier a également souligné que les résultats confirment que «l'Algérie est en pleine phase de transition démographique et épidémiologique passant de l'ère des maladies infectieuses transmissibles à celui des maladies chroniques non transmissibles».Menée par la direction de prévention du Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière en coordination avec le bureau de liaison de l'OMS en Algérie, cette étude vise à documenter huit facteurs de risque communs des maladies non transmissibles tel que définis par l’OMS à savoir , le tabac, l’alcool, les comportements alimentaires, inactivité physique, l’obésité, l'hypertension artérielle, l'hyperglycémie et les dyslipidémies, a-t-il expliqué.

Dr Kafi a, pour conclure, souligné la nécessité d'établir un programme national de santé se basant sur les principes de prévention et de sensibilisation aux dangers de la consommation excessive de matières grasses, de sucre et de sel, ainsi que le manque d'activité sportive et physique.

Il est à noter que le 25e congrès de la SAMI, ouvert jeudi à la salle Ahmed Bey de Constantine a donné lieu à plus de 48 conférences plénières et près de 300 communications affichées traitant essentiellement des maladies prévalentes, auto-immunes, inflammatoires, et de l'allergie .

En plus de la tenue de plusieurs ateliers destinés au personnel paramédical cette manifestation scientifique avait également permis aux médecins présents de débattre et d'apporter une réflexion sur l'enseignement de la médecine interne.