Concours national de cuisine à Blida: Un événement pour réhabiliter les plats du terroir

Publié par Dk News le 23-06-2019, 14h34 | 39

Le prix national du concours «Cuillère d’or»,  destiné aux amateurs de cuisine de tous bords et ouvert samedi à Blida, se  veut une contribution à la remise au goût du jour de nombreux plats  traditionnels du terroir algérien dont la popularité a pris «un coup de  vieux» chez les nouvelles générations plus portées sur des plats modernes  et de préparation facile.

Cet événement qui se tient au centre des affaires 'El Wouroud', dans le  centre ville de Blida, «se veut une opportunité pour faire la promotion de  plats traditionnels algériens avec leurs recettes originales et, si  possible, l’histoire de l’appellation de chacun d’eux», a indiqué à l’APS  le chef cuisinier Làlmi Hakim, responsable de l’organisation de ce concours  gastronomique national de trois jours, non sans souligner «la grande  richesse et la diversité de la cuisine traditionnelle algérienne», qu’il  convient, a-t-il dit, de «préserver à tout prix», d’autant plus que la  génération actuelle «est plus portée sur les plats modernes et de  préparation facile».

Une cinquantaine de cuisiniers amateurs (des deux sexes) de nombreuses  wilayas du pays prennent part à ce concours national, dont la première  journée a été consacrée au plat du Couscous, fait à base de semoule de  graines de blé dur roulée finement, considéré comme partie intégrante de  l'identité culturelle algérienne.

Si la base de ce plat traditionnel est la même pour tous, son originalité  réside dans sa préparation qui diffère d’une région à une autre.

Pour Saâdi Ghanem, un cuisinier amateur de la wilaya de Mostaganem, «ça  sera un couscous de l’Ouest algérien, agrémenté de différents fruits secs  (noix, amandes, raisins secs), à l’opposé de celui du Centre du pays, où  les gens préfèrent arroser leur couscous d’une sauce blanche avec des  légumes et de la viande. Quant à Mbarka Chiadi, une participante de Laghouat, qui se veut être une  «ambassadrice culinaire» de sa région, elle a tenu a faire valoir la  recette originelle du terroir local privilégiant les épices comme base  essentielle dans la préparation de son plat.

Elle est épaulée dans ce concours par sa concitoyenne Hibate Allah  Slimane, qui du haut de ses 13 années d’existence (elle est la plus jeune  participante à ce prix), a tenu a souligner son «amour infini pour la  cuisine» qu’elle a intégrée à un âge précoce, en suivant sa tante dans ses  préparations culinaires, a-t-elle raconté, à l’APS.

«Mon domaine de prédilection reste néanmoins les gâteaux traditionnels»,  a-t-elle tenu à préciser.

Selon le programme fixé pour cet événement culinaire, la 2ème journée sera  consacrée à la préparation de pains en tous genres, et aux pâtes  traditionnelles, dont le «Berkoukes» ou petit plombs et le «Asbane», un  plat spécial-Aid Al adha, fait à base des abats du mouton auxquels on  ajoute du riz, des herbes aromatiques et des poix chiche.

Le «Mtewem», un plat à base de boulettes de viande hachée assaisonnées à  l’ail, la «Chakhchoukha», sorte de pates fines cuites à la vapeur puis  arrosée d’une sauce à base de légumes et viande, et autres «Rechta», plat  de pate très populaire servi lors des fêtes religieuses notamment, figurent  en tête de liste des plats destinés à la réhabilitation, durant cette  manifestation.

Ce concours prendra fin, lundi, avec la tenue d’une cérémonie en l’honneur  de tous les participants, mais aussi d’artistes nationaux de renom, dont la  comédienne Bahia Rachedi et la célèbre chef cuisinière Rezki Mokhtaria, et  à titre posthume la défunte plasticienne Baya Mohieddine.

Selon les organisateurs, le jury de ce concours englobe des figures  réputées de la gastronomie algérienne, dont chef Hakim Soulmene, Mme.

Rezki  et Chef Hakim Làlmi.

Des dispositifs d’aide à l’emploi ont été également invités à cette  manifestation, dans l’objectif d’informer les participants sur les  opportunités qu’ils offrent en matière de réalisation de projets adaptés à  leurs ambitions et compétences.