Au moins une quinzaine de patients à Ouargla ont bénéficié d’une transplantation rénale durant les dix dernières années, a-t-on appris lundi auprès du représentant de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) dans la wilaya.
La transplantation rénale, dont la grande majorité des interventions chirurgicales ont été effectuées en Algérie, reste encore timide et ne répond pas aux aspirations des insuffisants rénaux de la wilaya, a affirmé Belgacem Frouhat à l’APS. Il a fait savoir que l’ensemble des donneurs d’organes enregistrés sont des proches des malades, signalant qu’il reste beaucoup à faire pour augmenter le nombre de bénéficiaires de greffes rénales, et ce à travers l’ancrage de la culture du don d’organes dans la société, non seulement du donneur vivant mais aussi le donneur cadavérique (le prélèvement d’organes à partir de personnes décédées).
M. Frouhat a mis l’accent sur la nécessité de l’acquisition de nouveaux générateurs pour renforcer les centres d’hémodialyse de la wilaya, sans oublier le problème d’insuffisance «flagrante» de la capacité d'accueil de ces structures. «La rénovation de ces équipements, dont la plupart sont anciens et tombent constamment en panne, permettra de soulager le nombre de patients nécessitant des séances de dialyse et de mettre fin aux désagréments rencontrées en matière d’attente», a-t-il souligné. Quant aux personnes issues des zones éloignées, à l’instar de Frane, El-Bour et autres, elles se trouvent contraintes de se déplacer vers les centres de dialyse, à l’instar de celui de l’établissement hospitalier Mohamed Boudiaf au chef-lieu de wilaya, a déploré le représentant de la FNIR à Ouargla. La wilaya d’Ouargla, qui recense actuellement prés de 300 insuffisants rénaux, de différentes catégories d’âge, dispose de six services d’hémodialyse répartis sur les établissements publics hospitaliers d’Ouargla, Touggourt, Hassi-Messaoud, Taibet et El-Hedjira, ainsi qu’un autre privé à Rouissat, selon les données de la direction locale de la Santé et de la Population (DSP).
Ces services fonctionnent actuellement avec un total de 78 générateurs d’hémodialyse, indique la même source.