Troubles en Ethiopie: Le procureur général de l'Amhara succombe à ses blessures

Publié par Dk News le 24-06-2019, 16h44 | 4

Le procureur général de la région de  l'Amhara, Migbaru Kebede, a succombé lundi matin aux blessures reçues  samedi dans une attaque où ont également été tués le président de la région  et un de ses conseillers, a annoncé la télévision EBC.

Cette attaque, combinée à l'assassinat à Addis-Abeba du chef d'état-major  de l'armée nationale, a été qualifiée par Addis-Abeba de «tentative de coup  d'Etat» contre le gouvernement régional de l'Amhara.

Le gouvernement éthiopien a affirmé samedi qu'une tentative de «coup  d'Etat» avait été perpétrée par un «groupe armé» dans la région autonome  d'Amhara, dans le nord-ouest du pays, sans toutefois donner de détails.

«La tentative de coup dans l'Etat régional d'Amhara est contraire à la  Constitution et vise à saborder la paix chèrement acquise dans la région»,  a indiqué dans un communiqué le bureau du Premier ministre Abiy Ahmed.

«Cette tentative illégale doit être condamnée par tous les Ethiopiens et  le gouvernement fédéral a toutes les capacités pour vaincre ce groupe  armé», a-t-il ajouté. Le Premier ministre n'a fourni aucun détail sur cette attaque en Amhara,  un des neuf Etats autonomes d'Ethiopie et deuxième région la plus peuplée  du pays, dirigé par le président régional Ambachew Mekonen.

Un journaliste présent à Bahir Dar, la capitale régionale, a dit que des  coups de feu ont été entendus peu après le coucher du soleil et se sont  poursuivis plusieurs heures durant.

La fusillade s'est ensuite calmée,  a-t-il rapporté.

Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018 après deux ans de troubles en  Ethiopie, le Premier ministre Abiy Ahmed s'est efforcé de démocratiser le  pays en légalisant des groupes dissidents, en réprimant les atteintes aux  droits humains et en améliorant la liberté de la presse.

Il s'est également  lancé dans un programme de réformes économiques.

Mais il doit faire face à des tensions interethniques récurrentes,  généralement liées à la possession des terres et à l'utilisation des  ressources, qui dégénèrent souvent en violences dans ce pays de plus de 100  millions d'habitants.