Syrie: La Syrie continuera à lutter contre le terrorisme et la présence étrangère

Publié par Dk News le 26-06-2019, 16h41 | 6

Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a assuré que son pays continuera à défendre sa terre et ses citoyens et à lutter contre le terrorisme, soulignant que l'amélioration de la situation humanitaire en Syrie passe via «la fin des ingérences étrangères».

Répondant au rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation humanitaire en Syrie, Jaafari, cité par l'agence de presse SANA, a assuré que «la Syrie n’épargnera aucun effort pour aider ses citoyens, leur fournir le soutien et l’aide et reconstruire ce qui a été détruit par le terrorisme», ajoutant qu’il est du devoir de l’Etat syrien de «protéger ses citoyens et de riposter aux attaques des terroristes».

Le diplomate a en outre a souligné que l’amélioration de la situation humanitaire en Syrie «passe via la cessation des interventions politique, militaire et économiques extérieures et le respect de sa souveraineté et son unité, le levée des mesures coercitives imposées à elle et le soutien des efforts déployés par l’Etat dans les domaines humanitaire et de développement».

«Aucun pays ne peut rester les mains croisés devant la prise de contrôle par les terroristes de l’une de ses zones et la prise de ses civils comme otages», rappelant à cet effet qu’il est du devoir de l’Etat syrien de défendre ses citoyens et de lutter contre le terrorisme.

S'exprimant lors de la séance du Conseil de sécurité (CS) de l'ONU consacrée à la situation en Syrie, Jaafari a critiqué le rapport soulignant qu’»l ne sert pas les intérêts du peuple syrien ni sa sécurité et consacre la plupart de ses pages à la situation à Idleb conformément à la vision du bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires +OCHA+ et ses sources ouvertes» Pour Jaafari, «ceux qui ont élaboré les rapports de l’ONU sur la situation en Syrie utilisent des termes restreints et timides sans nommer les choses par leurs propres noms et sans jeter sur la coalition internationale, les forces d’occupation turques, les milices et les réseaux terroristes la responsabilité des agressions et des crimes de guerre commis à Raqqa, à Hajine, à Baghouz, à Deir Ezzor, à Tel Rifaat, à Afrine et à Minbej».

«Certains pays investissent dans le terrorisme»

Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU a en outre estimé que certains pays «investissent dans le terrorisme au lieu d’investir dans les efforts de développement durable, la protection de l’environnement et dans la mise d’un terme aux conflits et à la propagation des armes prohibées» .

Il s’est interrogé à cet effet sur le sort des milliers de terroristes étrangers qui étaient sortis du camp de Hol et transporter vers d’autres lieux, et s’il vont être transportés à nouveau vers la Syrie via la Turquie?.

Abordant l’action humanitaire, Jaafari a fait savoir que de grands accomplissements auraient pu être réalisés dans ce domaine si certains partenaires de l’ONU auraient été engagés dans cette action et respecté la neutralité, la non politisation et la coopération complète avec le gouvernement syrien qui est la première partie concernée par la situation humanitaire.

Passant à la prise pour cible délibérément par le gouvernement syrien et ses alliés des civils et des infrastructures, Jaafari a affirmé que ces allégations «sont nulles et infondées» faisant savoir que le gouvernement syrien «ne peut pas rester les mains croisées» devant le contrôle par les terroristes de l’une de ses zones et la prise de ses citoyens comme otages.

Répondant aux délégués des pays membres du CS, Jaafari a fait noter que faire l’éloge de l’action de l’association médicale syro-américaine révèle les liens de cette association avec les services de renseignements américains.

 «Cette association n’a pas obtenu une autorisation pour travailler en Syrie, ce qui rend son action illégale et contraire aux résolutions du CS et à la charte de l’ONU», a martelé Jaafari qui a ajouté que cette association, selon son directeur exécutif, avait donné 14 millions de services médicaux à Idleb, dont 90% est contrôlé par le réseau terroriste du «Front Nosra» , ce qui confirme, a-t-il dit la coopération entre elle et ce réseau terroriste. Pour sa part, le délégué permanent de Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia a souligné que certains pays négligent les crimes des réseaux terroristes à Idleb, affirmant que les accords sur la zone de désescalade n’incluent pas les réseaux terroristes.

Lors de la séance du Conseil de sécurité, Nebenzia a indiqué que le rapport du secrétaire général sur la situation en Syrie «parle de la souffrance des milliers de syriens à Idleb sans mentionner que ceux-ci sont des otages chez le réseau terroriste du Front Nosra».

Il a ajouté que les informations publiées par le CS se contredisent parfois avec les communiqués provenant des zones de désescalade, ce qui dénote des tentatives de «politiser le dossier humanitaire syrien».

A cet effet, le diplomate russe a appelé le secrétariat général de l’ONU et ses organisations spécialisées, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à ne pas publier des informations incertaines.

De son côté, le délégué de la Chine Wu Haitao a assuré, devant le Conseil de sécurité, que l’action humanitaire en Syrie «doit se conformer aux résolutions du CS et respecter la souveraineté et l’indépendance de la Syrie» appelant la communauté internationale à l'union face aux réseaux terroristes en Syrie et à £uvrer pour parvenir à un règlement politique de la crise conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité onusien.

 Déclenchée en 2011, la crise en Syrie qui s'est militarisée avec le temps impliquant des forces étrangères et des groupes terroristes a déjà fait plus de 370.000 morts et plusieurs millions de déplacés, selon des estimations.