Chefs d'entreprises incarcérés: l'Etat n'"abandonnera" pas les entreprises en difficulté

Publié par Dk News le 07-07-2019, 16h07 | 4

L'Etat n'"abandonnera" pas les entreprises se trouvant en difficulté suite à l'incarcération de leurs propriétaires notamment pour des affaires de corruption, a indiqué samedi un haut responsable du ministère de l'Industrie des Mines.

"L'Etat a mis en place un dispositif de sauvegarde de l'outil de production nationale avec un Comité Ad-hoc, présidé par le ministre des Finances. A travers ce dispositif, l'ensemble de ces situations, seront prises en charge", a expliqué le directeur général du développement industriel et technologique, Mustapha Hamoudi, dans un entretien à l'APS.

"L'Etat n'abandonnera aucune entreprise et c'est l'objectif du dispositif mis en place", a-t-il soutenu.

Le gouvernement, a-t-il poursuivi, "est en train de tout faire pour qu'il n'y ait aucun impact sur l'approvisionnement du marché, la réalisation des projets et la fourniture des prestations éventuellement concernées par ces situations".

"Que ça soit pour (les entreprises activant dans NDLR) l'industrie automobile ou pour d'autres activités industrielles et économiques, il n'y a aucune différence", a-t-il souligné, dans sa réponse à une question sur le sort des usines de montage de véhicule, dont les propriétaires sont incarcérés suite aux enquêtes menées par la justice.

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Slimane Brahimi, avait affirmé, lundi dernier, lors d'une Journée d'étude sur la "Lutte contre la corruption et la protection de l'économie nationale", que ce combat s'appuyait sur "l'application rigoureuse de la Loi et la garantie de poursuites et de jugements en se conformant aux exigences d'un procès équitable, parallèlement à l'activation de toutes les procédures et le renforcement des mécanismes compatibles avec l'application de la Loi et la préservation des entreprises économiques".

M.Brahimi avait, à cette occasion, recommandé l'identification de mécanismes juridiques susceptibles de préserver le bon fonctionnement des entreprises économiques et de veiller à la sauvegarde des emplois des projets, dont les promoteurs se trouvent en détention préventive pour des affaires de corruption.

Il a également appelé les participants, à cette rencontre, à l'examen "des dispositions légales et organisationnelles à même de permettre la restitution des avoirs volés, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays".