
L'ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi a affirmé, mardi, que l'accélération de l'élection d'un président légitime aidera à s'affranchir de la situation actuelle que traverse le pays et contribuera à "concrétiser les revendications du Hirak".
M. Rahabi est revenu, dans un entretien accordé au journal El Khabar, sur l'échéance présidentielle, relevant que l'accélération de l'élection d'un nouveau président du pays sera un facteur favorisant la sortie de la situation que traverse le pays, une situation qui ressemble, a-t-il dit, à "un cas de non-Etat".
Il a souligné, dans ce cadre, que l'élection d'un président permettra d'avoir une partie claire représentant le pouvoir et jouissant de la légitimité requise et sur laquelle on peut faire pression pour satisfaire toutes les revendications du Hirak.
Pour M. Rehabi, la crainte d'organiser l'élection présidentielle dans le cadre de la Constitution actuelle, sous prétexte que cette élection "reproduira un nouveau Bouteflika" est " non justifiée", appuyant ses propos par le fait que le Hirak populaire surveillera tous les gestes et engagements du prochain président.
Pour ce qui est de ses projections concernant l'organisation de l'Election présidentielle en cas d''entame du dialogue, M. Rehabi a indiqué que ce rendez-vous " est soumis à la réalité du terrain", d'autant plus que la détermination de sa date est tributaire de la création d'une Instance indépendante d'organisation des élections, de la création de toutes les conditions politiques ainsi que de l'instauration d'un climat propice.
Par ailleurs, l'interlocuteur qui exposait sa position envers plusieurs questions qui se posent sur la scène politique, a relevé l'importance d'ouvrir la porte du dialogue sans exclusion, affirmant que parvenir à une issue démocratique à la crise que traverse le pays, exige la présentation d'une série de concessions possibles qui "ne compromettent pas les revendications du Hirak populaire".