Santé : adoption d’une nouvelle approche "CNAS-médecins prescripteurs"

Publié par dknews le 12-07-2019, 14h06 | 17

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Hassan Tidjani Haddam, a annoncé,  jeudi à Alger, l’adoption d’une nouvelle approche collective impliquant la Caisse nationale des Assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et les médecins prescripteurs, visant à asseoir une économie de santé.

S'exprimant en marge d’une rencontre nationale "CNAS-médecins prescripteurs", le ministre a précisé que cette nouvelle approche est "collective" et vise à "asseoir une économie de santé centrée autour de l’intérêt du malade et d’une meilleure prise en charge sanitaire de celui-ci", soulignant l’impératif du maintien des équilibres financiers de la Caisse et de la pérennité du système de sécurité sociale.

Le ministre qui a, par la même occasion, dévoilé le nouveau logo de la CNAS, a également plaidé pour un travail de coordination et de complémentarité entre la CNAS et le médecin prescripteur, ce dernier étant le "premier maillon" de la relation entre le malade et la chaine de prise en charge sanitaire.

Plus concrètement, la nouvelle stratégie, a-t-il expliqué, consiste notamment en l’organisation de la profession médicale par la mise en place d’un numéro d’inscription au Conseil national de l’Ordre des médecins ainsi que la normalisation de la forme de l’ordonnance, laquelle doit inclure toutes les données liées au malade et au prescripteur. Ceci, en plus de l’élaboration de "référentiels médicaux opposables" et de "bonnes pratiques d’usage des antibiotiques".

Ces aspects, a-t-il expliqué, sont considérés comme une "nécessité" pour codifier la relation entre le médecin prescripteur et le médecin conseil, d’une part, et pour assurer des soins de qualité pour les malades, d’autre part.

M.Haddam a, enfin, recommandé le renforcement de la formation universitaire de base en sciences médicales s’agissant des aspects liés au cadre législatif de la sécurité sociale ainsi que de la notion de l’économie de santé, conviant, pour ce faire, la CNAS à préparer le fonds réglementaire nécessaire qui sera destiné aux étudiants.

Présents à cette rencontre, les ministres de la Santé et de l'Enseignement supérieur, respectivement Mohamed Miraoui et Tayeb Bouzid, ont , de leur côté, relevé la nécessité de s’appuyer sur "l’intersectorialité" dans le processus de prise en charge de la santé des citoyens.

"Le défi aujourd’hui consiste à offrir une prestation de soins de qualité au moindre coût", a relevé le ministre de la Santé, assurant que le rôle de son secteur est de "trouver les formules permettant de rationnaliser les dépenses tout en répondant aux exigences croissantes des soins".

Lors de cette rencontre, il a été procédé à l’installation d’un comité interministériel pour une gestion "plus efficiente" des structures de santé relevant de la CNAS et de la Caisse nationale des assurances des travailleurs non salariés (CASNOS).