21ème vendredi consécutif : Des centaines de citoyens marchent à travers le pays pour renouveler leur appel à un "changement radical"

Publié par Dknews le 12-07-2019, 18h16 | 16

Des centaines de citoyens sont sortis dans des marches pacifiques à travers plusieurs wilayas du pays, ce vendredi, le 21ème consécutif, pour renouveler leurs revendications d'un "changement radical" du système et le départ de ses principales figures, ont constaté des journalistes de l'APS.

 Dans l'Est du pays, notamment à Constantine, Mila et Oum El Bouaghi, les premiers groupes de manifestants ont battu le pavé des boulevards de centres de ces villes dès 15h00, et bien que la mobilisation soit moins importante que les précédents vendredis, les marcheurs ont appelé à appliquer les articles 7 et 8 de la Constitution, stipulant surtout que "le peuple est source de tout pouvoir".

 Les citoyens qui ont réinvesti les rues de ces cités, ont marché dans le calme pour réaffirmer leur détermination à continuer leur lutte pacifique, jusqu’à la satisfaction de leur revendication principale: "Un changement radical du système politique actuel".

 A Skikda, les manifestants, nombreux au rendez-vous de ce 21ème vendredi, ont sillonné les principales artères de la ville, scandant "Oui à des élections chapeautées par une instance indépendante et intègre", tout en applaudissant les actions de la justice visant la lutte contre la corruption et la dilapidation des deniers publics.

 Depuis Annaba, le premier groupe de manifestant qui a rallié le Cours de la Révolution au centre ville, a scandé "Dawla madania machi raskaria" (Un Etat civil et non militaire) et appelé au départ du Premier ministre.

 "Bedoui dégage !", criait la foule, au moment où à El Tarf, les citoyens manifestaient leur attachement à leur pays en scandant, haut et fort, ''l'Algérie est au dessus de tout autre intérêt''.

 A Tébessa et Khenchela, les manifestants qui ont bravé une journée caniculaire, brandissant l’emblème national, ont scandé "Djazaïr Horra, démocratiya" (Algérie libre et démocratique) et "Silmiya, silmiya" (pacifique, pacifique).

 Depuis Sétif, les citoyens qui ont sillonné les artères du centre-ville avant d’observer une halte devant le siège de la wilaya, ont réclamé une "transition démocratique".

 A Batna, les marcheurs en force, ont scandé "Djeich chaab Khawa Khawa" (peuple et armée sont frères) et appelé, eux aussi, à l’application des articles 7 et 8 de la Constitution.

 Au centre du pays, ils étaient aussi des centaines à prendre part à des marches pacifiques pour réitérer leur demande d'un changement du système et l’avènement d’une "Algérie nouvelle qui consacre l’Etat de droit".

 Dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Bejaïa, Bouira et Boumerdes, les manifestants, qui ont marché sous la canicule, ont déployé l’emblème national et le drapeau culturel amazigh, et porté des pancartes appelant à libérer les personnes arrêtées et sur lesquelles ont pouvait également lire "ni Occident, ni Orient, l’Afrique est aux Africains", "primauté du civile sur le militaire" et "Pour une Algérie libre et démocratique".