Crise politique : M. Ibrahimi affirme son attachement au dialogue

Publié par Dknews le 23-07-2019, 19h48 | 19

L'ancien ministre des Affaires étrangères,  Ahmed Taleb Ibrahimi a affirmé, hier, son attachement au dialogue national  qui est à même de faire sortir le pays de la crise politique qu'il  traverse, appelant à la formation d'une commission indépendante pour la  gestion de ce dialogue.

 Réagissant dans un communiqué au choix de sa personne, aux côtés d'une  douzaine d'autres personnalités nationales, par le Forum civil pour changement (FCPC), pour mener la médiation et le dialogue, M. Ibrahimi a  declaré: "Mon nom a été cité -sans me consulter- dans une liste de noms  proposés pour former une commission chargée de la supervision du lancement  et de l'organisation d'un dialogue national à même de faire sortir le pays  de l'impasse politique qu'il traverse depuis l'annulation du cinquième  mandat". 

"Alors que je viens juste de rentrer d'un court séjour à l'étranger, je  tiens à remercier ceux qui m'ont investi de leur confiance, tout en  appréciant cette reconnaissance solennelle de la justesse de ma position à  laquelle je suis resté attaché depuis l'appel que j'avais lancé au dialogue  et à la réconciliation nationale pour éviter la tragédie nationale des  années 90 et auxquels je tiens toujours", a-t-il soutenu.

 "Le rôle de la commission du dialogue devant être mise en place ne saurait  être efficace en cette étape, que si sa gestion est  indépendante et ses  décisions libres et souveraines, afin qu'elle contribue à la construction  d'un consensus national sur la meilleure formule à adopter pour la  concrétisation des revendications du Hirak populaire appelant au changement  radical avec la préservation de l'Etat, dans l'esprit rassembleur de la  déclaration du 1e Novembre", a-t-il poursuivi. "La démarche du Pouvoir pour le lancement du dialogue doit découler d'une  réelle volonté politique qui va au-delà des considérations conjoncturelles  et répondre aux revendications des forces politiques et sociales qui  appellent à la prise préalable de mesures concrètes et tangibles pour  apaiser l'atmosphère et calmer les esprits", a-t-il expliqué. Dans le même sillage, M. Ibrahimi a estimé que "toute démarche sérieuse  engagée aujourd'hui pour arriver à bon port et se debarasser définitivement  des pratiques de corruption et d'autoritarisme, doit commencer par  reconnaitre l'existence d'une crise profonde de confiance entre le peuple  et ses dirigeants, une crise ayant mené à la rupture du 22 février dernier,  laquelle a permis, notamment chez les jeunes, une prise de conscience qui  rejette les pis-aller et les demi-mesures". Réitérant son soutien "indéfectible" au Hirak populaire, l'ancien ministre  a appelé les composantes de ce mouvement politique "à continuer sur leur  lancée pacifique habituelle et à faire preuve davantage de vigilance pour  préserver leur principal acquis, à savoir: l'unité des rangs du Hirak  jusqu'à la concrétisation de ses objectifs légitimes annoncés".