Nucléaire: «Discussions approfondies» entre un émissaire du président iranien et Le Drian

Publié par Dk News le 24-07-2019, 17h56 | 11

Un émissaire du président iranien Hassan Rohani a eu mardi des «discussions approfondies» avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian «sur les paramètres possibles d’une désescalade» en pleines tensions au sujet 

du nucléaire iranien, ont rapporté hier, des médias.

Le vice-ministre pour les Affaires politiques du ministère des Affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, s’est rendu à Paris pour des consultations à la demande du président iranien, à la suite de son entretien téléphonique jeudi dernier avec le Président Emmanuel Macron, a indiqué la porte-parole du Quai d’Orsay, cité par des médias.
M. Araghchi a été également reçu à l’Elysée où «il a pu remettre au Président de la République un message de la part du Président Rohani», a ajouté la porte-parole.
Ces échanges, qui s’inscrivent dans le cadre des efforts en cours pour éviter une augmentation supplémentaire des tensions, ont permis en particulier de «rappeler à l’envoyé du président iranien que nous attendons de l’Iran qu’il revienne rapidement en conformité avec ses engagements au titre de l’accord de Vienne et qu’il fasse les gestes nécessaires pour engager l’indispensable désescalade», a souligné la porte-parole.
La visite de l’émissaire iranien intervient alors qu’une nouvelle réunion extraordinaire pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire iranien est prévue à Vienne le 28 juillet. La trois signataires européens de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne avaient récemment appelé ensemble à «arrêter l'escalade des tensions et reprendre le dialogue».
«Nous sommes préoccupés par le risque que l'accord ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les Etats-Unis et à la suite de la décision de l'Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l'accord», avaient expliqué les trois puissances dans un communiqué commun diffusé par l'Elysée.
Pour rester partie à l'accord, l'Iran exige de ses partenaires, et en premier lieu des Européens, qu'ils prennent des mesures efficaces pour garantir ses intérêts et qu'ils l'aident à contourner l'embargo américain. Pour contraindre les Européens à des mesures concrètes, il a commencé à s'affranchir de certains de ses engagements alors qu'il les avait jusque-là intégralement respectés, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'Iran ne respecte ainsi plus la limite imposée par l'accord à ses réserves d'uranium enrichi (300 kg) et le plafond l'empêchant d'enrichir l'uranium à un degré de pureté supérieur à 3,67%.
Téhéran menace de franchir une étape supplémentaire début septembre si ses demandes ne sont pas remplies.