Karim Younes: le Panel de dialogue «ne commente pas les positions des personnalités» invitées à le rejoindre

Publié par Dknews le 29-07-2019, 19h29 | 16

Le coordonnateur du Panel de dialogue et de  médiation, Karim Younes, s'est abstenu, hier à Alger, à commenter «les  positions des personnalités nationales» invitées à rejoindre cette instance  et dont certaines ont décliné l'invitation.

 «Les invitations ont été adressées à ces personnalités pour rejoindre le  Panel, en raison de leur sens du devoir envers la patrie et le leur sens du  sacrifice, et libre à eux de répondre favorablement ou de décliner  l'invitation du Panel. On n'a pas de commentaires à faire sur leurs  positions», a-t-il indiqué dans une déclaration. Pour lui, «si ces personnalités veulent créer un autre panel de dialogue  qu'ils le fassent».

M. Karim Younes a, par ailleurs, réitéré l'attachement des membres du  Panel pour des mesures d'apaisement qui sont «des préalables primordiaux  pour commencer le processus de dialogue», en citant notamment «la  libération des jeunes du Hirak emprisonnés pour être sortis manifester en  brandissant le drapeau amazigh» ou le droit de manifester librement  notamment à Alger.

 «Une fois ces revendications satisfaites, nous aborderons les grands  dossiers relatifs au changement du système», a-t-il ajouté, relevant avoir  eu des échos favorables «pour les exigences du mouvement populaire mais qui  nécessitent une faisabilité sur le plan constitutionnel». Le Panel, qui a tenu dimanche sa première réunion, a lancé un appel à 23  personnalités pour rejoindre avec comme objectif de faire aboutir le  processus de dialogue national.

 Parmi ces personnalités: Djamila Bouhired, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mouloud  Hamrouche, Ahmed Benbitour, Mokdad Sifi, Abdelaziz Rahabi ainsi que des  membres de la société civile, des défenseurs des droits de l'Homme, des  experts et des syndicalistes.

 Lors de cette réunion, le Panel a tracé sa feuille de route pour la  conduite de ce dialogue à travers des réunions suivant un calendrier qu'il  arrêtera «dans les plus brefs délais, avec les composantes de la société  civile, les partis politiques, les personnalités nationales ainsi que des  jeunes et militants du Hirak représentant différentes wilayas du pays, afin  d'écouter leur vision et propositions pour une sortie de crise».

Au terme des rounds de dialogue, l'Instance procédera à «l'élaboration  d'une première mouture des propositions qui lui ont été soumises.

Elle  pourra, alors, entreprendre toute médiation pour concilier les propositions  formulées, en cas de contradictions, avant d'élaborer les propositions  finales à l'issue d'une réunion qui sera tenue dans le cadre d'une  Conférence nationale souveraine dont les décisions seront contraignantes  pour les pouvoirs publics».

 Tous les acteurs ayant pris part au dialogue seront invités à cette  conférence pour l'adoption définitive des propositions de sortie de la  crise actuelle.

L'Instance soumettra ces propositions à la Présidence pour  les cristalliser sous forme de lois, règlements et procédures, précisait un  communiqué du Panel.

Le panel «se veut une commission non gouvernementale ne reposant pas sur  le principe d'exclusion» et formé de personnalités «indépendantes de l'Etat  et de ses organes ainsi que du Hirak».