Le Parlement grec a voté mercredi la levée de l'immunité parlementaire du député Pavlos Polakis, membre du Syriza et ex-ministre adjoint de la Santé, accusé de diffamation et d'avoir enregistré une conversation privée avec le gouverneur de la banque centrale grecque.
Pour la première fois depuis la victoire de la droite aux élections du 7 juillet, le ton est ainsi monté d'un cran entre la formation de gauche Syriza, dorénavant dans l'opposition, et le parti conservateur Nouvelle Démocratie.
Les députés Syriza ont quitté le Parlement avant le début du vote, en signe de protestation.
L'ex-Premier ministre du Syrisa, Alexis Tsipras, a promis «d'être au rendez-vous au Parlement et dans la rue» pour exprimer son opposition à la politique du gouvernement.
M. Polakis, ministre adjoint de la Santé sous la présidence d'Alexis Tsipras (2015-2019), fait l'objet de deux plaintes.
La première vient du gouverneur de la banque centrale de Grèce, Yannis Stournaras, lequel affirme que M. Polakis a enregistré une conversation téléphonique privée qu'il avait avec lui sans son consentement. La deuxième a été déposée par le représentant syndical des travailleurs du Centre pour le contrôle des maladies et de la prévention (KEELPNO) qui l'accuse de diffamation à l'époque où il était encore au gouvernement.
Avant le vote, M. Polakis a accusé depuis la tribune le gouvernement conservateur «de persécution politique» et d'«acte immoral de revanchisme».
L'immunité de M. Polakis a été levée dans les deux affaires respectivement par 162 et 163 députés sur les 300 que compte le Parlement.