Sport-2013 : La boxe algérienne relève le gant et sauve l'honneur des sports individuels

Publié par APS Par Saadi Soltani le 30-12-2013, 15h06 | 41

 L'année 2013 aura permis à la boxe algérienne de  retourner au devant de la scène mondiale à la faveur du titre de vice-champion  du monde décroché par Mohamed Flissi, et se place ainsi comme la locomotive  des sports individuels qui n'arrivent toujours pas à prendre leur envol. 

 Après s'être brillé aux Jeux Méditerranéens de Mersin en Turquie, en  occupant avec brio les premières loges, le noble art algérien s'est imposé  une nouvelle fois dans le cercle très fermé de la boxe mondiale, avec la médaille  d'argent de Mohamed Flissi (49Kg).  

Cette journée de 26 octobre, date de la finale disputée à Almaty (Kazakhstan)  face au Kazakh Zhakypov Birzhan, restera gravée à jamais dans la mémoire de  Flissi, âgé de 23 ans, qui fait ainsi son entrée parmi le gotha de l'élite mondiale  de la boxe. 

La consécration du natif de Boumerdes marque le retour de la boxe, sport  roi par excellence en Algérie, et permet à cette discipline de retrouver la  place qui est la sienne après 18 ans d'absence sur la scène internationale.  Mohamed Flissi a marqué les esprits dans ce tournoi mondial très relevé  durant lequel les Kazakhs, qui évoluaient chez eux, ont mis le paquet en plaçant  pas moins de six boxeurs en finale sur les dix engagés dans cette compétition. 

 Après la médaille d'argent de Flissi, des promesses ont été faites par  le ministère de la Jeunesse et des Sports pour que la boxe soit mieux considérée  et qu'une subvention beaucoup plus conséquente soit octroyée pour atteindre  les objectifs escomptés. 

Dans cette perspective, le président de la fédération algérienne de  boxe (FAB), Nabil Saadi avait déclaré qu'«il est indispensable de garder la  première place au niveau africain et confirmer la bonne santé de la boxe  algérienne.»  Le premier responsable de la boxe a, tout de même, insisté sur la nécessité  d'une prise en charge des jeunes talents en vue des prochaines échéances dont  les JO-2016 et 2020. 
Cinq médailles d'or aux JM de Mersin... une performance historique 

 Les 17és jeux méditerranéens de Mersin vont marquer à jamais les esprits  des adeptes du noble art algérien, avec cinq médailles d'or et une en bronze  décrochées par les pugilistes algériens. Une performance jamais réalisée dans  l'histoire des jeux méditerranéens. 

En prenant part aux JM-2013 de Mersin avec dix boxeurs, la sélection  algérienne s'est permis le luxe de prendre la tête du tableau général par  équipes avec à la clé cinq médailles d'or et une en bronze, devant l'Italie  (2 or, 1 argent et 4 bronze) et la Turquie (1 or, 4 bronze et 3 argent).  

Les cinq Algériens couronnés sont Mohamed Flissi (49 Kg), Réda Benbaaziz  (56 Kg), Abdelkader Chadi (64 Kg), Lyes Abbadi (69 Kg) et Abdelhafid Benchabla  (81 Kg), alors que la médaille de bronze a été remportée par Mohamed Amine Ouadahi  (60 Kg). 
 
 La boxe sauve l'honneur des sports individuels 

 A la faveur de ses résultats, réalisés sur les scènes mondiale et méditerranéenne,  la boxe algérienne est parvenue à mener le bal des sports individuels tels le  judo, de karaté ou de l'athlétisme. 
Pour le judo, l'année 2013 a été décevante avec seulement trois médailles  de bronze aux jeux méditerranéens de Mersin, grâce à Abderrahmane Benamadi (+90  Kg), Zouani Bilel (+100Kg) et Oualal Kaouther (-78 Kg). 

 Au mondial-2013 du Brésil (Rio de Janeiro/26 aout-1septembre), le judo  algérien avait effectué une terne prestation avec l'élimination dès les premiers  tours des huit judokas représentant les sélections algériennes messieurs et  dame. 

En effet, seuls deux judokas, Ahmed Mohammedi et Houd Zourdani  (-66kg), ont pu gagner un combat, alors que leurs coéquipiers se sont fait éliminer  dès le 1er tour. 
Sur le plan africain, les judokas algériens ont remporté 13 médailles  (6 argent et 7 bronze) lors des championnats d'Afrique de judo au Mozambique,  une première pour le judo national qui n'a pris aucun titre en individuel dans  ce rendez-vous de l'élite africaine de judo.  

La sélection algérienne d’athlétisme a fait mieux en remportant dix  médailles dont quatre en or aux jeux méditerranées de Mersin, grâce à Kenza  Dehmani (10.000), Amina Bettiche (3000steeple), Rabah Aboud (5000m) et Yasmina  Omrani (heptathlon).  Mais cette performance réalisée par les athlètes algériens ne reflète  en rien la réalité de l'athlétisme algérien qui a vécu, lors des quatre dernières  années, des moments sombres, exceptée la médaille d'or de Taoufik Makhloufi  lors des JO-2012 de Londres.  

Pour le karaté, la meilleure performance de l'année 2013 est sans doute  l'£uvre du jeune karatéka Ali Allouche, sociétaire de l'association «El-Moustakbal  Erriadhi» de Chelghoum-Laïd (Mila), qui a été sacré vice-champion du monde de  la catégorie juniors des moins 55 kg (kumité) aux championnats du monde disputés  à Guadalajara (Espagne). 
 Enfin, dans la même catégorie des juniors, l'haltérophile algérien  Hosseyn Fardjallah avait remporté la 3è place et la médaille de bronze au dernier  Championnat du monde de la catégorie qui s'est déroulé du 2 au 10 mai 2013 à  Lima (Pérou). 

Son coéquipier, Walid Bidani s'est distingué de fort belle manière en  cette année 2013, en remportant la médaille de bronze de sa catégorie (105kg)  lors de JM de Mersin en Turquie, et trois médailles d'or décrochées aux championnats  d'Afrique des nations d'haltérophilie (garçons et filles) qui se sont déroulées  du 30 octobre au 3 novembre à Casablanca (Maroc).