Yennayer/célébration Les festivités officielles de "Yennayer 2020" se dérouleront à Tipasa (HCE)

Publié par DK NEWS le 18-09-2019, 18h05 | 18

Le Haut commissariat à l'Amazighité (HCA) prévoit l’organisation des festivités officielles du premier jour de l'an Amazigh  "Yennayer 2020" dans la wilaya de Tipasa, a révélé, mardi le secrétaire général du commissariat, Si El Hachemi Assad.

"Un accord de principe" a été conclu avec le wali de Tipasa Mohamed Bouchama en vue de l’organisation des festivités officielles de "Yennayer 2020" à Tipasa, a indiqué Si El Hachemi Assad, dans un point de presse animé à l’issue d’une visite de travail dans la wilaya.

Il a ajouté que le choix de Tipasa est "une contribution de la part du HCA pour l’ encouragement et promotion de l’enseignement de la langue nationale Tamazight dans cette wilaya, où elle enregistre un faible engouement, comparativement aux autres régions du pays". La wilaya compte en effet six classes de Tamazight, reparties sur 318 écoles primaires, est-il signalé.

"Le HCA £uvre à la généralisation de l'enseignement de la langue Amazigh à travers l’ensemble des wilayas du pays, par l’accompagnement de tous les partenaires concernés, notamment par la formation et la sensibilisation.

Des tâches au c£ur des missions du HCA", a encore souligné Si El Hachemi Assad. Interrogé par l’APS sur les causes à l’origine de ce "faible engouement", il a déclaré qu’elles sont "multiples et diverses", estimant que cet état de fait "requiert une révision des mesures incitatives prises par le secteur éducatif national".

 Le responsable a recommandé, entre autres mesures incitatives pour l’apprentissage de Tamazight, "une augmentation de son coefficient à 3, contre 2 actuellement", "la prise en charge du problème de l’emploi du temps", et "l'accroissement des horaires d’enseignement de cette langue, ne dépassant pas actuellement une moyenne hebdomadaire de trois heures".

 "Le caractère facultatif de l’enseignement de Tamazight est l’autre cause non incitative pour les élèves", a-t-il encore estimé, affirmant l’engagement du HCA à "consacrer le caractère obligatoire de son enseignement à l’avenir".  Si El Hachemi Assad a, par ailleurs, appelé la tutelle à prendre des "sanctions" contre "certains directeurs d’écoles posant volontairement des contraintes à l’enseignement de Tamazight".

 "Le temps du rejet de l’enseignement de Tamazight est révolu, car elle est désormais langue officielle et nationale de par la force de la Constitution", a-t-il soutenu, affirmant que "Tamazight est une identité nationale commune à tous les algériens, et qu’elle n’est l’apanage d’aucune région".

 Le responsable, qui s’est félicité, en outre, de la généralisation, durant ces dernières années, de l’enseignement de Tamazight dans le cycle primaire de 44 wilayas du pays, avec son introduction progressive dans le cycle moyen, a signalé des démarches en cours, en vue de sa "généralisation à l’avenir au reste des wilayas, tout en consacrant son caractère obligatoire au niveau de l’ensemble des établissements éducatifs du pays".