Les dirigeants et joueurs du club du NRBBA (section volley-ball de Bordj Bou-Arréridj), invités, hier du Forum de DK News : Le NRBBA ou la graine de champions

Publié par Saïd Abjaoui le 01-06-2014, 19h03 | 201

Oui, il existe un club de haute compétition qui a réussi l’exploit de jouer consécutivement sept finales de Coupe d’Algérie. Ce club a pour nom le NRBBA , Nadi  Riyadi de Bordj Bou-Arréridj. 

Il s’agit de la Coupe d’Algérie de volley- ball.  Ce club a même participé à neuf finales et il en a gagné  cinq. Ce n’est pas rien et il l’a quand même fait. Cinq coupes d’Algérie.

Cinq. Pas moins. Pourtant, ces joueurs performants ne demandent pas 120 millions par mois. Ils participent quand même à des compétitions internationales. Ils font hisser le drapeau national. Ils font entendre l’hymne national dans les stades étrangers.

Ils sont venus hier au forum de DK News avec la Coupe d’Algérie qu’ils dédient au peuple algérien. Ils, ce sont le président du club, Khrissat Djamal, le DTS du club, Bouzid Reda, les joueurs Hachemi Mahdi, Oumessad Amine. Certains les qualifieraient de héros.

D’autres de gladiateurs. Pourquoi gladiateurs ? Les joueurs sont hauts et pas sots du tout ? Ils n’ont rien à envier aux grands joueurs du monde. Par leur physique conforme aux exigences de performances. Par leurs idées en matière de sport, conformes aux grandes avancées dans le monde.  

Aussi bien l’encadrement de l’équipe que les joueurs eux-mêmes sont très solidaires et partagent les mêmes analyses. Ils sont conscients que le volley-ball est le parent pauvre du sport, comparé  au football. Ils sont conscients que le monde entier vit dans un contexte où il n’y a d’yeux que pour le football. Le président raconte sans rancune comment il est très facile de se débrouiller des sponsors quand on dirige un club de football et non un club de volley-ball.

Et pourtant,  le match de volley-ball procure toutes les sensations. Il rend heureux les gagnants et tristes les perdants qui attendront le prochain match pour prendre leur part de bonheur. C’est bien la loi du sport. 
Le président trouve qu’il est malheureux que le statut d’un sport tel que le volley-ball interdit de payer le joueur. Il ne s’agit pas dit-on de professionnalisme.

On parle de l’ère des réformes mais  on a oublié le volley-ball. Par rapport à cette discipline, le rapport aux joueurs a régressé du fait qu’au moins durant les décennies 70 et 80, une société nationale prenait en charge le parrainage du club et des joueurs. Chaque club était rattaché à une entreprise publique.

Comment pouvoir rendre performant un sport si le joueur ne peut pas en faire un métier?   Les populations de Bordj Bou-Arréridj sont pourtant heureuses que la Coupe d’Algérie de volley-ball soient gagnée pour la cinquième fois  par leurs enfants.

Les populations en sont heureuses mais, il y a ce satané statut  qui ne règle  aucun problème. Le président du club NRBBA n’est pas un ingrat. Il remercie le wali et le maire qui, dit-il, font tout leur possible,  mais il faut reconnaître que les sponsors donnent tout au football car il y a cette publicité  commerciale et politique sous forme de retour d’investissements.

Et pourtant, les responsables et les joueurs n’abandonnent pas la partie. Le club a même une école de football pour tous les âges. Le président dit qu’à chaque victoire en Coupe d’Algérie, il partage le bonheur de ses joueurs mais éprouve quand même une inquiétude, celle de voir les joueurs exiger d’être payés alors que cela est impossible. Dans quinze jours, le NRBBA sera champion d'Algérie. Il l'a promis..