Le projet de plan d'action de mise en oeuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika - selon M. Sellal : L'exploitation du gaz de schiste interviendra à long terme

Publié par Dknews le 01-06-2014, 20h24 | 36

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé dimanche à Alger que l'exploitation du gaz de schiste interviendra à long terme, précisant que le dernier texte adopté dans ce sens par le Conseil des ministres visait seulement à préparer le terrain à son extraction dans un futur lointain.

«Nous avons adopté un nouveau texte sur le gaz de schiste et nous devons expliquer à nos citoyennes et citoyens qu'on ne peut se dérober à son exploitation à long terme», a-t-il déclaré au cours de la présentation du plan d'action du gouvernement à l'Assemblée populaire nationale, soulignant, toutefois, que son exploitation «n'est pas pour aujourd'hui».

Le programme de 11 forages de gaz de schiste, approuvé dernièrement par le Conseil des ministres, a été interprété par la presse comme un feu vert à l'exploitation de ce gaz non conventionnel, alors que les  nouvelles mesures visaient seulement à évaluer le potentiel schisteux en Algérie.

M. Sellal a indiqué que dans les cinq prochaines années, le secteur de l'énergie va entamer la phase préparatoire de l'exploitation à long terme du gaz de schiste par des forages pilotes afin de définir les procédés de production des hydrocarbures non conventionnels.

En outre, cette phase préparatoire sera axée sur la formation des cadres de la Sonatrach aux meilleurs procédés de la production du schiste, a enchaîné le Premier ministre qui a annoncé la création prochaine d'une grande école de formation dans ce domaine.

En défendant l'option du schiste, M. Sellal a tenu à préciser que son exploitation a été rendue nécessaire par le besoin d'assurer la sécurité énergétique de l'Algérie à très long terme. C'est à ce titre qu'il a souligné que le pays se doit à l'avenir de conforter ses réserves de gaz et de pétrole en vue de maintenir ses volumes d'exportation et, partant, préserver sa position d'acteur actif sur le marché international des hydrocarbures.

Prônant la transparence, M. Sellal a révélé qu'avec des réserves de 12 milliards de barils de pétrole et de 4 000 milliards de m3 de gaz, l'Algérie ne serait pas en mesure de maintenir ses volumes d'exportation actuels à l'horizon 2030. 

D'où la nécessité d'intensifier les effort d'exploration et de développement en mettant en production de nouveaux gisements de pétrole et de gaz pour renouer avec la croissance en matière de production qui a baissé l'année dernière.

«Si les réserves restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n'allons couvrir que la demande nationale, il en restera très peu pour l'exportation», a-t-il dit. Revenant sur l'impact environnemental de cette exploitation, le chef de l'exécutif a tenu d'emblée à préciser que son gouvernement, conscient des dangers de cette opération, ne nie pas les aspects négatifs de cette exploitation.

«Nous allons prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger nos ressources hydriques. Nous n'allons pas prendre le risque de porter atteinte à l'environnement», a-t-il promis.  Le président Abdelaziz Bouteflika avait instruit le gouvernement de veiller à ce que la prospection, et plus tard l'exploitation des hydrocarbures schisteux soient menées en permanence avec le souci de préserver les ressources hydriques et de protéger l'environnement.

Réuni sous la présidence de chef de l'Etat, il y a quelque jours, le Conseil des ministres avait donné son accord pour le lancement des procédures requises en direction des partenaires étrangers.

«Les projets d'accords pour entamer les prospections seront soumis le moment venu à la décision du Conseil des ministres», avait souligné le communiqué du Conseil des ministres. 

La levée de l'interdiction de sortie du territoire pour certaines personnes participe de la réconciliation nationale

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé dimanche que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait décidé la semaine dernière, dans le cadre du parachèvement du processus de réconciliation nationale, de «lever l'interdiction de sortie du territoire national au profit de certaines personnes».

«La seule partie habilitée à interdire à ces personnes de sortir du territoire national est le juge d'instruction», a précisé M. Sellal qui présentait le plan d'action du gouvernement devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN).

Le Premier ministre a mis en avant les démarches du gouvernement en faveur du parachèvement du processus de réconciliation nationale avec, notamment «le maintien de la politique de la main tendue aux égarés parallèlement à la poursuite de la lutte antiterroriste». 


L’intelligence et la science, nouveaux défis pour l’Algérie 

Le premier défi de l’Algérie après la sécurité et la stabilité, est l'intelligence, la science et l’expérience, a indiqué dimanche à Alger le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, à l’occasion de la présentation du plan d’action du gouvernement.

Dans une allocution prononcée devant les députés de l’APN à l’occasion de la présentation de ce plan par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, M.Ould Khelifa a estimé que «le défi actuel de l’Algérie, après la sécurité et la stabilité du pays, est l’intelligence, la science et l’expérience».

Evoquant les examens du baccalauréat en cours à travers le pays, M.Ould Khelifa a précisé que l’Etat a déployé tous les moyens nécessaires pour leur déroulement dans des conditions normales. Le président de l’APN a par ailleurs relevé le «nouveau souffle insufflé» par l’Algérie au Mouvement des Non-alignés et au groupe des 77, dont les réunions ministérielles ont eu lieu récemment à Alger.

Il a noté que ces deux réunions «auront des résultats positifs sur les pays du Sud, notamment dans la création d’une nouvelle vision des relations internationales.

Revenant sur l’élection présidentielle du 17 avril dernier, M. Ould Khelifa a considéré que la «réélection d’Abdelaziz Bouteflika en tant que président de la République, avec un taux élevé, a eu lieu dans la sécurité et la stabilité», afin de réaliser les engagements pris dans son programme.

Ce programme permet de «parachever le développement dans divers secteurs de l’économie nationale et l’élargissement de la base d'une démocratie consensuelle à laquelle participeront tous ceux qui en exprimeront le v£u parmi les acteurs politiques et la société civile», a-t-il affirmé. Il permet également «l’ouverture d’un large débat autour de la Constitution et les attributions des institutions de l’Etat algérien», a-t-il ajouté.