Début des consultations sur le projet de révision constitutionnelle : Une loi fondamentale à la mesure de la grandeur de l'Algérie

Publié par Boualem Branki le 01-06-2014, 20h28 | 40

Les rencontres inscrites dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution, avec les personnalités, partis, organisations, associations et autres compétences, menées par le ministre d'Etat,  directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, ont débuté dimanche au siège de la présidence de la République, a-t-on constaté sur place.

Le président du Conseil national économique et social, Mohamed-Seghir Babes a été le premier invité à rencontrer M. Ouyahia.

Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du Président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.

Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités, selon un communiqué rendu public mercredi.

M. Ouyahia recevra, entre le dimanche 1er et le jeudi 5 juin, au siège de la présidence de la République, 9 personnalités nationales, 8 partis politiques, le président du Groupe du tiers présidentiel au Conseil de la nation et 2 organisations nationales, a-t-on indiqué de même source.

Les consultations autour du projet de révision de la Constitution menées par M. Ahmed Ouyahia ont démarré hier. Sous de bons auspices, puisque deux personnalités politiques et économiques à l'éminence reconnue ont été les premiers invités de M. Ouyahia.  Il s'agit de M, Mohamed Séghir Babes, président du Cnes, et Cheikh Bouamrane, président du Haut conseil islamique (HCI). 

Avec ces deux personnalités, il y avait également des «politiques», des représentants de la société civile qui ont discuté de ce projet, et de leur vision quant à la réappropriation par le peuple des grands,des symboles de l'Etat inscrit dans le programme du président Bouteflika. 

Une visite de la constitution en est un de ces objectifs, et un des grands espoirs quant à remodélisation de la vie constitutionnelle de la Nation algérienne selon les grands principes de démocratie, de bonne gouvernance, de liberté d'opinion, de droits de l'homme et des libertés publiques universellement reconnues. 

Ces consultations constituent en elles même le terreau, sinon le socle d'un état sociétal nouveau en cours de gestation et que les autorités veulent accélérer la naissance, sinon l'émergence en tant que balise pour un futur moins stressant, un pays délivré des contingences et des signes dégradants du sous développement. 

Et que seule une Loi fondamentale nouvelle, dynamique, inclusive et courageuse dans ses principes régissant la vie publique et politique de la société algérienne peut soustraire. Car l'enjeu primordial de ces consultations boudées d'ailleurs, à tort ou à raison, par une partie de la classe politique et des personnalités, est non pas de concocter un texte, parmi les autres, mais de mettre en oeuvre le début de ce que sera la nouvelle société algérienne. 

Les amendements proposés dans le projet de révision de cette constitution donnent un avant goût de ce que sera par exemple le secteur de la justice, le parent pauvre des réformes et décrié autant par les magistrats que par les citoyens, et en particulier les améliorations qui y ont été introduites.

En clair, il s'agit, à travers ces consultations de s'entendre sur une feuille de route et une date pour un «mini-sommet» entre algériens sur ce projet et décider comment le mettre en oeuvre, le soumettre ou pas au peuple sous forme de référendum.  C'est un peu tout cela qui est au menu de ces discussions que mène M. Ouyahia. 

Il suffit juste de rappeler à tous, partisans ou adversaires de cette démarche que le président veut absolument être «consensuelle», que les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités. Pour l'histoire.