PLF 2020: baisse de 20% du "train de vie" de l’Etat

Publié par Dknews le 01-10-2019, 18h15 | 14

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2020 table sur une rationalisation des dépenses publiques, en visant notamment les dépenses de fonctionnement des administrations publiques, qui reculent de 20% par rapport à 2019, a indiqué mardi le ministre des Finances, Mohamed Loukal.

"La rationalisation des dépenses projetées pour 2020 a notamment visé la réduction du train de vie de l’Etat par la rationalisation des dépenses de fonctionnement et de services des administrations", a-t-il avancé dans un entretien à l’APS.

"Le train de vie de l’Etat recule ainsi de 20% par rapport à 2019", a-t-il précisé. (Lire l’intégral de l’entretien sur www.aps.dz).

Le budget de 2020 prévoit une baisse de 1,2% des dépenses de fonctionnement.

Ces dépenses courantes devraient "préserver les dépenses incompressibles à l’instar des salaires, des charges de la sécurité sociale et celles relatives au bon fonctionnement des structures publiques et à la prise en charge des besoins sociaux des catégories vulnérables", a souligné M. Loukal.

En dépit des tensions budgétaires, les transferts sociaux budgétisés ont été maintenus inchangé par rapport à 2019, à près de 1.800 Mds de DA, soit 8,4% du PIB.

Les dépenses d’équipement reculent, quant à elles, de 20,1%, suite à "des actions de réajustement et de meilleur encadrement des dépenses", explique le ministre.

Les dépenses budgétaires globales passent ainsi à 7773,1 Mds de DA, en baisse de 9,2% par rapport à 2019.

 

Une taxe pour préserver l'environnement

Par ailleurs, le Projet de loi de finances (Plf) pour 2020 prévoit l’institution d’une "taxe d’environnement "sur les véhicules, a fait savoir le ministre des Finances.

Cette nouvelle taxe, applicable lors de la souscription du contrat d’assurance, est fixée à 1.500 DA pour les véhicules de tourisme  et à 3.000 DA pour les autres types de véhicules, a-t-il précisé.

En outre, et dans la même perspective de protéger l’environnement, le PLF prévoit le réaménagement du dispositif de taxation des appareils énergivores fonctionnant à l’électricité (Taxe d’Efficacité Energétique TEE), ajouté le ministre.

Le texte rehausse également les montants des taxes environnementales en accord avec le principe du pollueur - payeur, ainsi que les réaffectations budgétaires de leurs produits.

Le projet de loi prévoit, dans le même contexte, le relèvement du tarif de la taxe additionnelle sur les produits tabagiques, de 11 DA à 17 DA, et l’affectation du produit de cette augmentation au compte d’affectation spéciale intitulé "Fonds National de Sécurité Sociale".