Presse: parachever la mise en place des organes prévus par la loi de l’information 2012

Publié par Dknews le 26-10-2019, 16h41 | 2

Les intervenants à la rencontre sur le cadre juridique de l’exercice du journalisme en Algérie, organisée samedi à Oran, ont souligné la nécessité de parachever la mise en place des différents organes, prévus par la loi organique de l’information de 2012.

Le Dr. Ahmed Amrani, enseignant du département des sciences de l’information et de la communication d’Oran, a proposé, dans sa communication, "une lecture de la loi organique de l’information" en s’arrêtant sur deux étapes historiques vécues par la presse nationale d’avant et après 1988.

Pour lui, la loi organique de 2012 ont permis notamment l’émergence des télévisions privées émettant à partir de l’étranger mais ne répondant pas toutes aux profils définis par la règlementation come la nécessité de créer des chaines thématiques.

Le communicant a relevé que ce texte de loi n’a pas été mis en œuvre dans sa totalité puisque les différents organes prévus, comme l’autorité de régulation de la presse écrite, le conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie du journaliste, n’ont pas été créés et mis en place jusqu’à présent. "Sur les 17 textes d’application concernant l’information, seuls quatre ont été promulgués", a-t-il indiqué, soulignant "la nécessité de revoir cette loi".

Son collègue du même département, ancien journaliste et cadre du secteur, le Dr. Rezigui Maazouz, a évoqué, de son côté, "l’expérience du Conseil supérieur de l’information" dont il fut un des membres. Cet organe, prévu par le Code l’information de 1990, "n’a vécu que l’espace de trois années, soit de juillet 1990 à fin 1992", a-t-il rappelé, ajoutant qu’il n’a pas pu renouveler le 1/3 de sa composante, arrivée à la fin de son mandat.

Cet expert a souligné que le Conseil jouissait de trois prérogatives "de décision, de proposition et de contrôle", et garantissait entre autres "l’indépendance du journaliste et de la presse".

Dans ce contexte, il a rappelé que le Conseil a délivré quelque 1.300 cartes de presse pour une corporation comptant à l’époque un effectif de 2.000 journalistes exerçant à l’échelle nationale.

Cette rencontre a été organisée par l’association des Amis d’El Djoumhouria. Son staff a saisi l’opportunité de la célébration de la journée nationale de la presse (22 octobre) pour rendre hommage au défunt journaliste de ce quotidien paraissant à Oran, le défunt Benayad Boumedienne, décédé le 11 août dernier.

Feu Benayad a exercé en tant que correcteur, avant de prendre en charge le bureau de ce journal à Sidi

Bel-Abbès, pour assumer en suite la fonction de responsable de la rubrique régionale. Ses anciens collègues, présents sur place, ont témoigné du professionnalisme et des qualités humaines dont jouissait le défunt.