Sous le haut patronage du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels : 1e édition du Salon national de la formation continue, le 10 et 11 juin 2014 à l’Office Riad El Feth

Publié par O. Larbi le 03-06-2014, 20h44 | 49

Cet événement a fait l’objet d’un débat au Forum de DKNews et a permis de mettre le doigt sur l’urgence d’avoir une politique coordonnée entre les pouvoirs publics, les institutions de formation, les entreprises et les apprenants.

Si le système éducatif « normal» concerne  6 millions d’élèves, la formation continue en entreprise a une clientèle qui se compte en dizaines de millions, c’est-à-dire  la population active occupée et celle qui ne travaille pas.

Organisé par l’agence Culture Communication, agence en communication et événementiel, le 1er Salon national de la formation continue est l’aboutissement d’un parcours universitaire et de l’adaptation aux conditions du marché de l’emploi : M. Belkhiri est, en effet, docteur d’Etat en systèmes informatiques et aéronautiques, qui n’a pas trouvé l’environnement  lui permettant de donner à ses formateurs, le fruit de ses connaissances et capacités.

Il a du se redéployer sur un marché émergent : les TIC appliquées au management.La découverte est un choc : l’université forme par milliers des étudiants dans des spécialités sans débouchés professionnels. Les diplômés sont obligés de se reconvertir.

La demande des entreprises, elle, a suivi les changements opérés dans le monde, si bien qu’elles manquent toujours de personnel qualifié dans des secteurs vitaux. Le commissaire du Salon insiste sur la nécessaire prise en compte de l’environnement concurrentiel du monde actuel et sur tous les plans : «Pour devenir pérenne, l’entreprise algérienne doit maîtriser  les nouvelles technologies en matière d’organisation, d’anticiper ses besoins futurs, de former ses employés pour ne pas perdre leur capital immatériel». 

Le Salon qui s’ouvrira le 10 juin verra la participation d’entreprises, d’institutions de formation (publiques et privées), des conférences et des tables rondes. Des points de rencontre mettront tous les participants et les visiteurs dans les meilleures conditions d’échanges et de débats. 

Le représentant du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, et plus précisément du FNAC (Fonds national d’animation culturelle) du secteur a mis en exergue la volonté des pouvoirs publics en matière de formation continue qui s’adresse «  aux travailleurs dans les entreprises et aux apprentis : deux taxes de 1% chacune constituent les ressources du Fonds et sont prélevées sur la masse salariale globale».  Les interventions du Fonds sont d’abord le recouvrement de ses taxes auprès des assujettis, d’évaluer le programme de formation continue avec les entreprises en faisant agir les experts dont disposent le Fonds et enfin de financer la formation.

Les idées développées par le représentant du FNAC sont : la formation continue tout au long de la vie (professionnelle) «  sachant qu’un travailleur retient mieux les nouvelles acquisitions en milieu professionnel. Si la formation est dispensée en dehors de l’activité et du milieu, on s’est rendu compte que l’apprenant  ne garde que 20% de ce qu’on a voulu lui transmettre». 

M. Saâdi de NAVSI (nouvel audiovisuel et système informatique) place la formation continue au niveau d’urgence nationale ; c’est-à-dire de l’adaptation de la force de travail intellectuel et technique au top niveau pour espérer rester compétitif. 

Pour cela les pouvoirs publics doivent taper sur la table pour organiser le système, le rationaliser, le rendre efficace avec obligation de résultats au coût économique le plus rentable.Faut-il investir peu pour toucher le plus grand nombre ou accepter des investissements lourds pour gagner en intensité de formation, telle est le dilemme. C’est à ce prix que l’économie de la connaissance s’imposera en Algérie.