poursuite des consultations sur le projet de révision constitutionnelle : Des personnalités plaident pour la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice

Publié par Dknews le 03-06-2014, 21h18 | 37

Des personnalités de la scène nationale ont plaidé  mardi, lors des consultations sur la révision de la Constitution menées avec  le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la Présidence de la République,  Ahmed Ouyahia, pour notamment la séparation des pouvoirs, l’indépendance de  la Justice et l’indépendance de la Cour des comptes. 

Ainsi le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli a présenté une série de propositions relatives au projet de révision de la Constitution portant notamment sur la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la Justice et les constantes de la nation. 

Il s’agit, pour M. Sahli, notamment de la "réécriture" du préambule de la Constitution pour y inscrire, les défis et les réalisations de l’Algérie depuis son indépendance, "la séparation entre les pouvoirs, l’indépendance de la Justice, les constantes de la nation, dont la préservation de l’intégrité territoriale du pays et l’unité du peuple". 

Les propositions de l’ANR ont été axées également sur la "promotion" du rôle du parlement, notamment le Conseil de la nation avec l’"élargissement de ses prérogatives", la "constitutionnalisation" des instances de contrôle et de consultation pour jouer un "rôle plus important", a-t-il ajouté. M. Sahli a indiqué, en outre, que son parti avait fait des propositions concernant la politique étrangère du pays, la promotion des libertés, la promotion du rôle de la femme et des jeunes dans l’exercice politique et celui de la société civile, ainsi que les questions liées au travail parlementaire, en particulier en ce qui concerne le "nomadisme politique" et l’immunité parlementaire". 

Il a ajouté que le volet économique avait été également abordé lors de ses consultations avec M. Ouyahia, appelant à la création d’un climat favorable offrant aux entreprises publiques et privées de contribuer au développement du pays. Il a en outre estimé nécessaire de "tirer profit des précédentes consultations politiques et des réformes qui ont donné des résultats positifs". 

De son côté, l’ancien président du Conseil constitutionnel, Said Bouchair, a indiqué que les consultations avaient porté sur les questions liées aux droits et libertés, la séparation entre les pouvoirs, le contrôle des institutions constitutionnelles et l’indépendance de la Justice. 

M. Bouchair a plaidé pour l’indépendance de la Cour des comptes, ajoutant avoir proposé, également, de changer l'appellation du Conseil constitutionnel, qui devrait être "Cour constitutionnelle suprême". 
Il a estimé primordial que le juge ne soit soumis qu’à la loi et d’appliquer le principe de l’égalité entre les citoyens. 

De son côté, le président de la Coordination nationale des enfants de Chouhada (CNEC), Abdelkrim Derridj, s’est dit favorable à l’article 74 de la Constitution limitant à deux seulement les mandats présidentiels, ce qui consacre, a-t-il dit, la "réelle" alternance au pouvoir. 

M. Derridj a, également, fait part de son soutien à l’amendement de l’article 21 de la Constitution relatif à la lutte contre toutes les formes de corruption et de dilapidation des deniers publics. 
Il a appelé, par ailleurs, a la réintroduction de l’alinéa 7 de l’article 73 du projet de la constitution portant sur la non implication des parents de tout candidat à la présidentielle né après juillet 1942 dans des actes hostiles à la révolution de novembre 1954. 

Pour sa part,  le chef de la Wilaya I historique et sénateur du tiers présidentiel, Tahar Zbiri, a indiqué avoir mis l’accent sur les valeurs de la Révolution algérienne qui doivent être "ancrées" dans la Constitution, ajoutant que sa participation aux consultations n’est qu’un "devoir national". 

Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres. 

Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités.