Ghardaïa: Plus de 1.970 victimes de piqûres de scorpion et deux décès en 9 mois

Publié par DK NEWS le 22-11-2019, 15h54 | 7

Au total, 1.974 personnes ont été victimes de piqûres de scorpion, dont deux décès (nourrissons), de janvier à fin septembre 2019 dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-on appris auprès de la direction locale de la Santé et de la Population (DSP).

Les deux cas de décès ont été recensés dans la commune de Ghardaïa, où les victimes ont été piquées accidentellement à l'insu de leurs parents et n'ont pas été conduites vers un centre de santé à temps, a-t-on précisé.

La commune de Guerrara détient le triste record des piqûres de scorpions avec 598 cas, suivie des communes de Ghardaïa (525) et Métlili (477), révèlent les statistiques de la DSP.

Le nombre de piqûres de scorpion et l'inoculation accidentelle de leur venin augmente en période estivale, a souligné le DSP, Ameur Benaissa, attribuant cette situation au climat aride et à l'insalubrité publique et la dégradation de l'environnement.

Les piqûres de scorpion continuent d'être un véritable problème de santé publique dans la wilaya de Ghardaïa, malgré la large densité de la couverture sanitaire de proximité répondant aux exigences de cas d'envenimation avec la disponibilité d'antidote (sérum) dans les différentes localités de la wilaya, a fait savoir le DSP.

Pour de nombreux praticiens de la wilaya, l'insalubrité publique, l'insuffisance de l'éclairage publique et le manque d'éducation sanitaire, sont les principaux facteurs favorisant la prolifération de ces insectes venimeux dans les zones urbanisées et d'habitation.

Des responsables de bureaux d'hygiène des collectivités locales suggèrent, de leur côté, la mobilisation de fonds pour le ramassage et la collecte de scorpions durant la période de vacances, en associant les jeunes afin de réduire la population de cet insecte dangereux et permettre à l'Institut Pasteur Algérie de fabriquer le sérum anti-scorpion.

Seul l'hygiène du milieu environnemental et les actions d'éducation et de prévention, pour lutter contre ce fléau qui requiert une collaboration multisectorielle, peuvent réduire sensiblement le fléau, a précisé le DSP.