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Le chef de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo, Martin Kobler, a estimé mardi qu'il était «important» de «maintenir la menace militaire» sur les rebelles hutu rwandais, dont une faible partie a fait reddition vendredi dans l'est congolais.
La Monusco et la communauté internationale vont soutenir le «processus de reddition» des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et sont prêtes à leur laisser «un peu de temps» pour se rendre, mais à terme la reddition doit être «crédible, totale», a insisté M. Kobler.
Concomitamment, il est «important de maintenir la menace militaire» contre les FDLR, a-t-il précisé, s'exprimant dans une conférence de presse avec les envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs de l'ONU, de l'Union Africaine, de l'Union européenne et des Etats-Unis. Les envoyés spéciaux espèrent d'autres redditions, «mais nous sommes aussi d'accord que c'est nécessaire aussi d'avoir l'option militaire parce que c'est un problème qui a duré trop longtemps», a souligné Mary Robinson, chargée des Grands Lacs pour l'ONU.
Les FDLR sont accusées d'avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, qui a fait au moins 800.000 morts, selon l'ONU. Elles comptent entre 1.500 et 4.000 hommes, selon les sources, et sont particulièrement actives dans les Nord- et Sud-Kivu, où elles sont accusées de graves exactions contre les civils (viols, meurtres, pillages, enrôlements d'enfants-soldats...).
Vendredi au Nord-Kivu, près de 100 hommes se sont rendus mais aucun des chefs recherchés par la justice nationale ou internationale. Au Sud-Kivu, les redditions n'ont pas pu commencer vendredi pour des raisons logistiques, ont expliqué les FDLR.