ONU/paix: Guterres: une réconciliation réussie contribue à prévenir la résurgence de conflits

Publié par DK NEWS le 22-11-2019, 16h44 | 1

Une réconciliation réussie  contribue à prévenir la résurgence de conflits et assurer la paix et la  prospérité pour tous, a affirmé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio  Guterres, lors d’un récent débat au Conseil de sécurité sur «le rôle des  processus de réconciliation dans le maintien de la paix et de la sécurité».

«Une réconciliation réussie contribue à éviter la répétition des conflits  et à édifier des sociétés plus pacifiques, résilientes et prospères, en  particulier à la suite de violences à grande échelle et de violations des  droits de l'homme», a déclaré le responsable de l’ONU au cours du débat  cette semaine au Conseil de sécurité.

Citant les exemples du Cambodge, du Rwanda, de l’Irlande du Nord et de la  Bosnie-Herzégovine, il a rappelé que «les processus de réconciliation ont  joué un rôle crucial dans la résolution des différends ethniques, religieux  et politiques, permettant ainsi aux populations de vivre en paix».

«C’est  un processus par lequel les sociétés peuvent passer d’un passé divisé à un  avenir partagé», a-t-il noté. Promouvoir la réconciliation et mettre fin aux cycles de l'impunité font  partie intégrante du travail des Nations Unies.

Les résolutions adoptées  par le Conseil de sécurité ont guidé les travaux de l’Organisation en  soulignant que la réconciliation faisait partie d’une approche globale du  maintien de la paix.

Mais la réconciliation «est un concept qui doit évoluer pour suivre la  nature changeante des conflits et ne peut plus être confiné à ceux  directement impliqués dans la guerre», estime M. Guterres.

«Les conflits  d’aujourd’hui sont complexes et touchent les pays voisins et les grandes  puissances», a-t-il expliqué. Aussi, «les inégalités sociales, économiques et politiques se creusent,  amplifiées par la crise climatique et les nouvelles technologies. L'espace  démocratique se contracte, alimentant les politiques identitaires, la  discrimination, l'intolérance et les discours de haine», a-t-il mentionné.

--- La réconciliation, partie prenante du rétablissement et de la  consolidation de la paix --  Dans de nombreux pays à travers le monde, l’ONU s’emploie à intégrer des  programmes de réconciliation dans les activités de rétablissement et de  consolidation de la paix.

«Nos médiateurs et envoyés insistent sur des dispositions concrètes sur la  nécessité du dialogue, du renforcement de la confiance et de la  réconciliation dans les accords de paix», a encore déclaré Ant?nio  Guterres, soulignant que les Nations Unies se sont également efforcées  d’inclure dans les accords, conclus grâce à la médiation des organisations  régionales en République centrafricaine et au Soudan du Sud par exemple,  des dispositions devant permettre d’adresser les séquelles du passé.

Dans ce contexte, le Secrétaire général a salué la nouvelle politique de  justice transitionnelle de l’Union africaine, «un cadre qui tient compte de  la complexité de la violence de masse tout en respectant les traditions  locales de réconciliation et de justice», a-t-il soutenu. «Nous avons toujours souligné l’importance de la justice transitionnelle  et nous fournissons également un appui technique aux processus nationaux  qui contribuent à l’apaisement collectif», a-t-il indiqué dans c contexte,  citant entre autres l'exemple du Yémen où l’ONU offre son expertise afin de  faciliter le développement de dialogues nationaux. A travers le monde, les Nations Unies soutiennent des processus de justice  transitionnelle menés au niveau national et centrés sur les victimes. En  Gambie, par exemple, l’ONU a apporté un appui essentiel au développement de  la Stratégie nationale globale de justice transitionnelle et de la  Commission vérité, réconciliation et réparations. La réconciliation demeure toutefois un processus complexe, a reconnu  le chef de l’ONU.

«Créer un climat de confiance et de compréhension entre  anciens ennemis est un défi extrêmement difficile à relever». «Une  réconciliation réussie est donc à la fois un but et un processus», a-t-il  conclu.