Large condamnation de la résolution du Parlement européen sur "la situation des libertés en Algérie"

Publié par Dknews le 29-11-2019, 17h26 | 13

Plusieurs instances officielles, partis politiques, organisations et associations nationales ont dénoncé vigoureusement la résolution adoptée jeudi par le Parlement européen sur "la situation des libertés en Algérie", la qualifiant d'"ingérence flagrante dans les affaires internes et de provocation à l'encontre du peuple algérien".

A ce propos, l'Assemblée populaire nationale (APN) a dénoncé, dans un communiqué, la résolution adoptée par le Parlement européen qui vient au moment où le peuple algérien s'apprête à aller aux urnes pour choisir un président de la République après un Hirak pacifique et un accompagnement, hautement professionnel, de la part de l'Armée populaire nationale (ANP) et des différents corps de sécurité, une fois parachever les instruments juridiques et les cadres réglementaires devant assurer la liberté, la transparence et la régularité de l'opération électorale dans le cadre d'un processus démocratique traduisant le changement que connait l'Algérie".

"L'APN, qui considère que ce qui s'est passé aujourd'hui à Strasbourg (siège du Parlement européen) est une ingérence flagrante dans les affaires internes et une provocation à l'égard du peuple algérien, dénonce catégoriquement toute ingérence, d'où qu'elle provienne, dans nos affaires internes", ajoute le communiqué.

Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil a affirmé, lui aussi, que la Chambre haute du Parlement rejetait les agendas étrangers dictés à l'Algérie, soulignant, dans ce cadre, l'indépendance de la décision politique de l'Algérie.

"Nous rejetons les agendas étrangers dictés à l'Algérie et nous espérons que le peuple algérien donnera au monde une leçon à travers sa participation massive à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, et qui sera une réponse à même de permettre aux Algériens de lever haut la tête", a-t-il déclaré dans son allocution d'ouverture d'une plénière au Conseil de la nation.

Après avoir exprimé le vœu de voir la prochaine élection présidentielle constituer "une étape importante dans l'édification d'un Etat fort, doté d'institutions qui survivent aux dirigeants et d'institutions intégrées au service du peuple algérien, auquel est garantie la liberté d'expression et de choix de ses représentants à tous les niveaux de responsabilité", il a affirmé que cette échéance "est la voie idoine vers l'édification d'une véritable démocratie".

De son côté le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a exprimé, "ses vives dénonciation et condamnation" de la résolution du Parlement européen, affirmant qu'elle est basée sur "des renseignements erronés et des intentions malveillantes".

Le président du CNDH, Bouzid Lazhari a affirmé que le CNDH "s'interroge sur la source des informations contenues dans la résolution, lesquelles font état d'arrestations arbitraires sans toutefois en fournir des preuves", estimant qu'"il aurait été plus judicieux pour la partie qui est derrière ces informations de les fournir au CNDH, qui a toutes les prérogatives pour enquêter sur les allégations relatives aux droits de l'Homme".

Par ailleurs, le groupe parlementaire Tajamoue Amel El Jazair (TAJ) à l'APN a affirmé, dans un communiqué, que la résolution du Parlement européen concernant l'Algérie était "une ingérence dans ses affaires internes, et un acte inacceptable qui va à l'encontre des intérêts communs des pays et des peuples".

"Le choix de cette conjoncture précise alors que l'Algérie s'apprête à organier une élection présidentielle constitue une atteinte à sa sécurité et à sa stabilité", estime le même groupe qui affirme que "les guerres, les crises et les transgressions que connaissent nombre de pays et peuples, à l'instar de ce qui ce passe en Palestine et à Burma, devrait avoir la priorité dans les préoccupations de la communauté internationale".

D'autre part le groupe parlementaire du parti des Travailleurs (PT) à l'APN a dénoncé ce qui s'est passé aujourd'hui à Strasbourg, le qualifiant d'"ingérence dans les affaires internes de l'Algérie et de graves provocation à l'encontre le peuple algérien", exprimant son "rejet catégorique" de toute ingérence dans les affaires internes de l'Algérie.

Le PT estime que la résolution du Parlement européen sur l'Algérie "a des visées inavouées d'atteinte à l'image du pays et de déstabilisation des Algériens en cette période où ils s'apprêtent à aller aux urnes le 12 décembre pour élire un président légitime et démocrate".

Il a appelé, par ailleurs, le peuple algérien à la vigilance face aux portes-voix de l'étranger et la mobilisation contre toute tentative visant le pays".

L'Organisation nationale des enfants des chouhada (ONEC) a, quant à elle, dénoncé les déclarations de certains députés du Parlement européen concernant la situation en Algérie, les qualifiant d'"ingérence flagrante" dans les affaires internes du pays et de "grave provocation" à l'encontre du peuple algérien.

"L'ONEC a pris acte avec colère et regret des déclarations de certains députés du Parlement européen, qui s'inscrivent dans la case de la flagrante ingérence dans les affaires internes de l'Algérie et de la grave provocation contre les Algériennes et les Algériens, qui rejettent catégoriquement l'ingérence étrangère dans leurs affaires internes", a précisé l'ONEC dans un communiqué.

Au volet international,  la Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour la politique étrangère et la sécurité, Federica Moghereni, a insisté sur le "respect total" de l'Union à la souveraineté et l'autonomie de l'Algérie, "un pays voisin mais aussi un partenaire politique et économique".