Jeunesse, stabilité et rejet de l'ingérence évoqués par les candidats

Publié par Dknews le 29-11-2019, 18h28 | 4

La prise en charge des préoccupations de la jeunesse, véritable atout dans le processus de développement national, la préservation de la stabilité à travers une forte participation à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, et le rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Algérie, ont été parmi les points développés jeudi par les candidats à cette élection.

 Ainsi, le candidat Ali Benflis a qualifié, lors d'un meeting à Mascara, la catégorie des jeunes de «mains et cerveaux à même de développer le pays», promettant de leur confier «des responsabilités les plaçant à l'avant-garde dans le processus d'édification du pays, et ce, en leur ouvrant les voies pour accéder aux postes clés».

 Dans le domaine socio-économique, M. Benflis a promis de «libérer et dépolitiser l'acte économique» et de «garantir le droit des catégories vulnérables à une vie décente». Il a, d'autre part, souligné que la cohésion entre le peuple et l'ANP a permis à l'Algérie d'éviter une «véritable crise sécuritaire», mettant l'accent sur l'impérative «consolidation du front national interne».

 Lors d'un deuxième meeting à Oran, M. Benflis s'est engagé à «lutter sans merci contre la corruption et les corrompus» et à «promulguer une loi dissociant argent et politique».

 Le président du parti Talaie el Hourriyet a tenu à exprimer une nouvelle fois sa conviction que la présidentielle constitue «le choix le moins couteux», mettant en garde que «tout retard compliquera davantage la situation du pays».

 Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune a, lui aussi, au cours d'un meeting à Ghardaïa, évoqué la question de la jeunesse, estimant que la sécurité et la stabilité du pays étaient tributaires du prompt passage du flambeau aux jeunes et de la forte participation au scrutin.

 «La génération de la glorieuse Révolution de Novembre 1954 s'est acquittée de son devoir et a assumé sa part de sacrifices avant de transmettre le flambeau à la génération qui lui a succédé.

Il faut passer promptement ce flambeau aux jeunes pour garantir la sécurité et la stabilité de l'Algérie» et «éviter tout conflit générationnel», a affirmé M. Tebboune.

 Après avoir salué les efforts de l'ANP pour préserver la sécurité et la stabilité du pays, le prétendant à la magistrature suprême a insisté sur une «forte» participation à la prochaine échéance électorale afin de «préserver cette stabilité et la cohésion du peuple» et «éviter les dérapages et les retombées des périodes de transition».

 Le candidat indépendant a réitéré, en outre, son engagement à lutter contre le chômage à travers plusieurs mécanismes contenus dans son programme électoral, dont «la création d'une banque chargée de l'accompagnement des projets économiques des jeunes».

 S'exprimant dans la ville voisine de Metlili, M. Tebboune a dénoncé l'ingérence du Parlement européen dans les affaires intérieures de l'Algérie, invitant cette institution à s'intéresser, plutôt, «aux crimes sauvages et inhumains perpétrés quotidiennement à l'encontre des Palestiniens innocents».

 Le candidat Azzedine Mihoubi a, également, consacré une partie de son meeting animé à Guelma à la jeunesse, s'engageant à installer, s'il venait à être élu président de la République, le Conseil supérieur de la Jeunesse, dont la mission consistera à élaborer une «nouvelle conception» de la gestion du dossier de la jeunesse et son intégration dans les différentes politiques.

 Il a insisté, à ce propos, sur la nécessité de «réviser l'ensemble des mécanismes de gestion de l'Etat afin que les jeunes puissent bénéficier de leurs droits, à savoir l'emploi, l'accès aux postes clés et l'opportunité de devenir des producteurs réels».

 Au volet économique, le candidat du Rassemblement national démocratique (RND) s'est engagé à revoir les mécanismes régissant l'investissement agricole, en octroyant notamment les terres à ceux qui l'exploitent, ainsi qu'à accompagner les entreprises industrielles publiques à travers des partenariats fructueux et la modernisation des outils de production.

 M. Mihoubi a saisi cette occasion pour dénoncer l'ingérence du Parlement européen dans les affaires intérieures du pays. «Ils veulent faire le procès de l'Algérie.

Qu'ils traient les problèmes de leurs rues d'abord», a-t-il martelé, appelant le peuple algérien à riposter à cette ingérence par une participation massive au prochain scrutin.

 Le candidat Abdelkader Bengrina a abordé, dans un meeting à Chlef, la question de la réforme de l'éducation, considérée comme une «priorité nationale», une réforme devant associer experts, syndicats et société civile.

«Après le défi de la quantité, c'est celui de la qualité qui doit être relevé aujourd'hui», a-t-il dit.

 Pour le président du parti el Bina, la réforme de l'éducation est la condition sine qua non pour réaliser le développement socio-économique, promettant de doter les établissements de l'éducation de tous les équipements pédagogiques et de fonctionnement nécessaires.

 Animant un second rassemblement à Ain Defla, M. Bengrina a déclaré que c'est le peuple qui doit décider de son destin dans le cadre d'élections transparentes et régulières, affirmant que «l'Algérie nouvelle ne peut admettre que la volonté populaire soit pervertie par la fraude».

«C'est le choix libre du peuple qui permettra de construire la nouvelle Algérie», a-t-il ajouté.

 Le président du parti el Bina a affirmé que pour «faire face aux dangers qui guette l'Algérie, il n'y a pas d'autre solution que les élections».

 Le candidat Abdelaziz Belaid a affirmé depuis Djelfa que l'élection présidentielle du 12 décembre sera «le jour de sortie de la crise que traverse le pays» et «le point de départ d'une Algérie bâtie sur la justice, l'égalité et de véritables institutions.

 Le président du parti Front el Moustakbal s'est engagé à faire de l'Algérie «la locomotive du Maghreb arabe et de l'Afrique» en donnant l'occasion à toutes les compétences nationales de contribuer à la construction d'une véritable économie basée sur l'initiative.

 Livrant sa vision du développement socio-économique, il a indiqué qu'il ne peut se réaliser que dans le cadre de la coopération avec l'Afrique, soulignant que son programme accorde une importance stratégique au sud du pays qui doit être un trait d'union avec les pays africains, précisant qu'il compte, s'il était élu, développer, notamment, le transport ferroviaire.