Le candidat à la Présidentielle du 12 décembre prochain, Abdelaziz Belaïd a proposé, vendredi à Sétif, la création d'une banque nationale de semences pour mettre fin à la dépendance aux laboratoires étrangers, soulignant la nécessité pour le produit national de retrouver sa qualité et sa place.
Lors d'un meeting populaire animé à la salle omnisports de la wilaya de Sétif, le candidat du Front El Moustakbal a mis en avant l'impérative mise en place d'une «banque nationale des semences» pour permettre au produit national de retrouver sa qualité d'antan et «mettre fin à l'importation des semences».
L'Algérie qui dans le passé était un «stock de semences» pour les pays européens, est devenue aujourd'hui otage de «laboratoires d'où elle importe du poison» sous forme de semences, a ajouté le candidat à la magistrature suprême, soulignant que l'Algérie détient les expériences nécessaires pour relancer le secteur agricole qui occupe une importante partie dans son programme électoral.
Le candidat s'est engagé à créer des zones industrielles et agricoles et à libérer les initiatives et à créer toutes les conditions aux investisseurs qui sont, a-t-il dit victimes du chantage politique et de gestion administrative.
M. Belaïd a rappelé la nécessité de redonner l'espoir aux jeunes, notamment les chômeurs en leur accordant tous les moyens et les chances de créer des PME, rappelant que l'Algérie a dépensé des sommes importantes pour la formation des cadres, mais la mauvaise gestion et planification ont poussé plusieurs d'entres eux à partir vers l'étranger et faire profiter les pays étrangers de leurs compétences.
L'Algérie a besoin en cette période de toute ressource et de toute compétence pour réaliser le sursaut économique, a indiqué M. Belaïd, appelant ,à cette occasion, les ambassadeurs et les représentants diplomatiques à être des partenaires dans la promotion de la destination économique de l'Algérie et a faire connaitre le produit national.
Par ailleurs, M Belaid a affirmé que sa candidature à la présidence de la République était motivée par sa conviction que le pays est en danger, avant d'appeler les algériens à faire réussir ces élections, «qui seront pour la première foie régulières et libres», selon ses propos.
Il a réitéré que les élections sont la seule solution pour sortir de cette crise, notamment avec «l'acharnement» constaté ces derniers jours contre l'Algérie par certaines parties étrangères, ajoutant que l'établissement de la stabilité sociopolitique est tributaire de l'élection d'un dirigeant qui sauvera l'Algérie.
M. Belaïd s'est engagé, enfin, à ouvrir un dialogue «réel» avec tous les acteurs, s'il venait à être élu le 12 décembre prochain, appelant à bannir toutes formes de violence.