Révision de la Constitution Démocratie, état de droit et développement : La nouvelle Algérie se dessine

Publié par Boualem Branki le 04-06-2014, 20h01 | 26

Il en va ainsi de la démocratie dans un pays qui a payé le plus lourd tribut pour arracher son indépendance. Il s'agit évidemment de cet irrésistible désir du Président Bouteflika de gommer les erreurs et les errements qui ont fait tant de mal à l'Algérie. Et particulièrement sur le front des droits de l'Homme, de la démocratie et de la bonne gouvernance. 

L'Algérie entame dès lors un nouveau chapitre de sa riche histoire politique à travers le projet de révision de la Constitution, un projet que le chef de l'Etat veut inclusif, complet et qui englobe l'ensemble des avis et opinions des Algériens, en particulier les personnalités politiques, comme adjuvant des propositions que ne manqueront pas de faire les partis. 

Même si la démarche est critiquée par l'opposition, et là l'état d'esprit démocratique qui règne dans le pays depuis quelques années est confirmé, il n'en demeure pas moins qu'elle est un grand pas en avant vers la confection d'un texte qui rassemble et unit l'ensemble des avis des Algériens pour que le peuple, le pays puissent avoir une Constitution qui consacre les principes sacrés de la liberté, des droits de l'Homme, de la bonne gouvernance et des libertés publiques en général.

Une œuvre stratégique, sensible sur le long chemin de la réappropriation par les Algériens de leur histoire, leur culture, leur devenir et leur idéal d'une société plus juste, plus clémente et plus attentive à leurs besoins. 

Avec les derniers développements politiques dans le pays, il est loisible de relever cet extrême bouillonnement politique qui s'est emparé des partis et des personnalités algériennes autour du projet de modernisation et de démocratisation des institutions nationales. A commencer par le projet de confection d'une nouvelle Constitution qui va en fait, dès son adoption, rythmer et gérer l'ensemble des activités de l'Etat, des institutions de l'Etat et la vie politique et sociale des Algériens. 

C'est dire dès lors l'importance de cette œuvre, de ce projet, de cette démarche qui tend à doter les algériens d'une constitution qui consacre, sinon renforce les droits de l'Homme, la souveraineté nationale, les institutions souveraines de l'Etat comme le Conseil constitutionnel ou la justice, appelée, elle également, à se moderniser et à se mettre au diapason des nouvelles exigences sociales et économiques de l'heure.

C'est pour toutes ces raisons et d'autres qu'il faut croire et avoir confiance en cette Algérie nouvelle qui se dessine, qui se décline à l'aune des efforts et de la mutualisation des initiatives pour que les principes de bonne gouvernance, d'Etat de droit et de respect des libertés collectives et individuelles soient une réalité, non une fiction. Aujourd'hui, et pas demain. Pour faire naître une nouvelle Algérie, celle des nouveaux bâtisseurs.