france/Retraites: Mobilisation massive pour forcer Macron à abandonner son projet

Publié par DK NEWS le 04-12-2019, 17h10 | 23

C'est un appel général pour une mobilisation prévue jeudi à Paris contre la future réforme des retraites que l'exécutif est déterminé à mener à terme. La SNCF prévoit 90% des TGV et 80% des TER annulés, quand la RATP annonce un trafic «extrêmement perturbé» avec 11 lignes de métro fermées, plus que le 13 septembre, lorsque le mouvement avait quasiment paralysé la capitale.

Dans les airs, 20% des vols seront supprimés sur le territoire français. Air France a annulé 30% de ses vols domestiques, 15% des moyens-courrier. Le mouvement pourrait durer plusieurs jours: les syndicats de la SNCF et de la RATP ont appelé à une grève illimitée. Une intersyndicale (CGT, FO, la FSU, Solidaires, Unef, Fidl, MNL et UNL) est programmée vendredi pour envisager la suite. En l'absence notable de la CFDT, favorable à un système de retraites «universel», «plus lisible» et «plus juste». Anticipant un mouvement long, dans un contexte social tendu où les mécontentements se multiplient (hôpital, urgences, police, enseignants, cheminots, «gilets jaunes»...), l'exécutif a enchaîné les réunions, dont un séminaire gouvernemental dimanche à Matignon. De son côté, le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, continue de recevoir syndicats et patronat, avant de rendre ses conclusions à Edouard Philippe lundi 9 ou mardi 10 décembre. En première ligne, le chef du gouvernement doit dévoiler le projet à la mi-décembre pour une présentation au Parlement début 2020.

Il a laissé une porte ouverte à une entrée en vigueur après 2025, année prévue au départ.

Et à des thèmes chers aux syndicats, comme les droits familiaux, la pénibilité ou les «garanties» attendues par les enseignants, dont près de sept sur dix seront en grève. La fermeté reste toutefois de mise: «Je n'y renoncerai pas», a prévenu Emmanuel Macron, quand Edouard Philippe est «plus déterminé que jamais». Mais le spectre de 1995 pèse. Alain Juppé, le Premier ministre d'alors, avait dû reculer sous la pression de la rue sur sa réforme des «régimes spéciaux».