Dramaturgie en tamazight : Lancement aujourd’hui du Prix national «Mohia d’Or»

Publié par DK NEWS le 06-12-2019, 17h10 | 15

Le Prix national «Mohia d'or» de la   meilleure dramaturgie en tamazight sera lancé samedi prochain à Tizi-Ouzou   à l’occasion de l’hommage qui sera rendu au dramaturge Mohia Abdellah   disparu en 2004, a-t-on annoncé jeudi dans un communiqué de la direction   locale de la culture. 

Parmi les objectifs assignés à cette compétition, outre mettre en relief   l'£uvre de Mohia, la promotion de la pratique théâtrale et l’encouragement   des jeunes à la création artistique en général et à l’écriture dramatique   et la production théâtrale en particulier et la promotion de la langue   amazighe, a-t-on indiqué de même source.  Le prix «Mohia d'or» a été instauré en 2014 au niveau local par la   direction de la culture en collaboration avec l’Assemblée populaire de   wilaya (APW) et le Théâtre régional Kateb Yacine, il a été institué prix   national en 2018, par le ministère de la culture pour permettre «la   promotion de la pratique théâtrale et l’encouragement des jeunes à la   création artistique et à l’écriture dramatique en tamazight». 
Le concours ouvert à tous les auteurs dramatiques en langue Tamazight au   niveau national, et qui récompensera un seul texte dont les modalités sont   définies par le règlement intérieur du concours que les participants   peuvent retirer auprès des organisateurs.  A cet effet, il sera constitué une commission de lecture préalable pour la   sélection des textes répondant aux conditions techniques et graphiques du   texte et un jury constitué de dramaturges, metteurs en scène, scénographes   et universitaires spécialisés dans la littérature la linguistique et le   théâtre Amazigh pour le choix du lauréat du prix. 
La date limite de dépôt des textes est, par ailleurs, fixée par les   organisateurs pour le 27 Mars de chaque année consacrée journée   internationale du théâtre alors que la cérémonie de remise du prix   interviendrait dans le cadre des festivités prévues pour la célébration du   printemps amazigh, coïncidant avec le 20 Avril. 
Il est aussi souligné dans le règlement intérieur de ce prix doté d’une   récompense financière de 500.000,00 DA pour le lauréat et une autre de   100.000 DA qui sera décerné en guise de soutien à l’écriture en tamazight,   que «l’auteur de l’£uvre primé s’engage à céder l’exclusivité de son texte   pour une durée de 05 années pour d’éventuelles exploitations théâtrales».  L'£uvre de Mohia, qui s'étale sur plus d’une trente années   d’interprétation et de réflexions philosophiques, constitue «un gisement   littéraire inépuisable d’expression amazighe et une £uvre novatrice   monumentale», a-t-on relevé dans le document de la direction de la culture.  Plus connu sous le nom de Mohand Ouyahia, Abdellah Mohya, né le 1er   novembre 1954 à Azazga, effectua des études universitaires à Alger puis   s'installa à Paris, dès les années 1970, où il rejoint le groupe d'études   berbères et se consacra à la production théâtrale en tamazight et aussi à   l'adaptation d'illustres auteurs.  Parmi ses adaptations les plus illustres, «Si Pertuff», adaptation de la   pièce «Tartuffe» de Molière, «Muhend Ucaban» adaptation de «Le ressuscité»   de Lu Sin, «Am win Yettrajun Rebbi», celle de la pièce de Bekett «En   attendant Godot» ou encore «Thachvaylith» qui est celle de «La jarre» de   Luigui Pirandello. 
Il a été, également, l'auteur de textes poétiques interprétés par   plusieurs chanteurs tels les groupes Ideflawen, Imazighen Imula, Matoub   Lounès et tout récemment de jeunes artistes.
APS