L'ONU : Le terrorisme en Libye menace la stabilité et l'édification d'un Etat moderne

Publié par Dknews le 05-06-2014, 16h12 | 16

La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a exprimé mercredi sa préoccupation concernant la situation dans l'est de la Libye, et particulièrement dans la ville de Benghazi, et a prévenu que le terrorisme menaçait non seulement le projet d'édification d'un Etat libyen civil moderne mais aussi la stabilité au niveau régional et au-delà.

«La MANUL appelle à mettre fin aux effusions de sang et exhorte les parties prenantes à permettre aux efforts politiques de se poursuivre», a indiqué la mission onusienne dans un communiqué de presse. 

La multiplication des actes terroristes dans l'est de la Libye au cours des dernières années, ainsi que le grand nombre de victimes civiles et militaires, constituent un grand défi pour les autorités étatiques, et montre la nécessité de conclure un accord sur les moyens concrets et les mécanismes à mettre en place pour lutter contre le terrorisme.

Dans ce sens, la MANUL a appelé les autorités libyennes «à prendre l'initiative et à utiliser les capacités nécessaires pour réagir à ce phénomène du terrorisme qui menace le projet d'édification d'un Etat civil moderne, la stabilité et les relations internationales de la Libye, au niveau régional et au-delà», a souligné la mission.

Par ailleurs, la mission de l’ONU en Libye a condamné l’enlèvement d’un membre du Congrès national, Abou Bakr Medwar, qui est connu pour ses appels au dialogue politique pacifique, et elle a appelé à sa libération immédiate.

La MANUL a souligné que de tels incidents menaçaient la stabilité de la Libye ainsi que la sécurité des citoyens, ajoutant que de tels enlèvements constituaient des attaques contre la liberté d’opinion, d’expression et d’action politique démocratique. 

A rappeler que le président du Conseil de sécurité de l'ONU avait indiqué mardi que le Conseil se pencherait, dans les prochains jours, sur la situation en Libye qui enregistre une grave détérioration et où, selon lui, quelque 1.000 combattants libyens sont revenus de Syrie: «Une situation complexe et préoccupante», avait-il relevé.