Des partis politiques et organisations soulignent la nécessité d'une Constitution consensuelle

Publié par Dknews le 05-06-2014, 18h39 | 38

Des partis politiques et organisations, invités au quatrième jour des rencontres inscrites dans le cadre de la concertation sur la révision du projet de Constitution, étaient unanimes, mercredi, à souligner l'importance d'aboutir à une Constitution consensuelle par l'écoute des idées et propositions des différentes tendances politiques, même celles de l'opposition.

Le président du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma a appelé les chargés de l'organisation de la concertation à convaincre les partis politiques de l'opposition à participer aux rencontres sur la révision de la Constitution et partager leurs idées et opinions, afin d'arriver à une Constitution qui n'aura «exclu» ou «marginalisé» personne.

Le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Mohamed-Cherif Taleb a, pour sa part, émis le vœu de voir ces concertations aboutir à une Constitution consensuelle qui permettra «l'édification d'une République démocratique aux dimensions sociales et dans le respect des valeurs de l'islam».

De son côté, le président du Front national démocratique (FND), Sassi Mabrouk, a émis le vœu de voir toutes les tendances politiques participer à ces rencontres, menées par le ministre d'Etat, chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, pour aboutir à une Constitution consensuelle à travers laquelle chaque citoyen algérien se reconnaîtra.

Même l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine a appelé à l'élaboration d'une Constitution consensuelle et a défendu un régime semi-présidentiel en adéquation avec la réalité de la société algérienne, les trois pouvoirs et les institutions de l'Etat, a indiqué son  secrétaire général, Khalfa M'barek.

Par ailleurs, la quatrième journée de la concertation était une occasion pour les quatre invités d'exprimer d'autres proposition autour des l'indépendance de la justice, la Réconciliation nationale et la nature du régime.

M. Bounedjma a émis des réserves sur l'inscription de la Réconciliation nationale dans le projet portant révision de la Constitution comme une constante nationale par crainte de son élargissement à des catégories non concernées.

«Nous avons émis des réserves sur l'inscription de la Réconciliation nationale dans le projet portant révision de la Constitution comme une constante nationale car nous craignons de la voir s'élargir à des catégories de gens non concernées par ses dispositions», a-t-il indiqué, ajoutant que sa formation politique a proposé d'autres amendements qui concernent, notamment, l'élargissement de l'article 74 sur la limitation des mandats présidentiels aux mandats électoraux des les élus locaux, les associations et les partis politiques.

M. Bounedjma a aussi indiqué que le FNJS propose la révision de la disposition du projet prévoyant l'abrogation de l'alinéa 7 de l'article 73, exigeant la justification de la non-implication des parents du candidat à la présidentielle, né après juillet 1942, dans des actes hostiles à la Révolution du 1er Novembre 1954, et en incluant dans le même article une nouvelle exigence au candidat d’être résidant permanent en Algérie.

A ce sujet, M. M'barek a aussi proposé de maintenir l'alinéa 7 de l'article 73 en y incluant la présentation des différentes responsabilités exécutives du candidat au sein des institutions de l'Etat ainsi que l'exigence d'attester qu'il n'est pas binational. Concernant la nature du régime, MM. M'barek et Mabrouk ont plaidé pour un régime semi-présidentiel car ils le jugent le «plus approprié».