Saida: Les difficultés de commercialisation soulignées par les producteurs de miel

Publié par DK News le 30-12-2013, 17h45 | 305

Les producteurs de miel, participant au salon régional des apiculteurs et de production de miel qui a pris fin dimanche à Saida, ont souligné les difficultés rencontrées pour la commercialisation de leurs produits et qui "s'accentuent d'année en année".

Les 40 apiculteurs participants représentant 18 wilayas ont été unanimes à soulever lors de cette manifestation qui a duré cinq jours que la difficulté de commercialiser le miel produit "est le principal problème" qu'ils rencontrent actuellement, surtout avec la rude concurrence du produit importé qui n'est pas, affirment-ils, d'aussi bonne qualité que le miel local.

"Le problème de commercialisation du miel a été au centre de débats entre professionnels en marge de l'exposition organisée à cette occasion, où des apiculteurs ont appelé à l'assistance de l'Etat pour chercher des marchés à l'étranger pour le miel naturel algérien qui ne contient pas de produits chimiques à l'alimentation des abeilles et qui fait l'objet d'une demande aux marchés européens sauf que les critères européennes d'emballage rendent la concurrence difficile et coûteuse", a déclaré M. Kadirou Aouar, président de l'association des apiculteurs de la wilaya de Saida, organisatrice du salon en collaboration avec la coopérative agricole d'apiculture de la même wilaya.

Le même problème a été soulevé par M. Amara Ali, président de la coopérative agricole spécialisée en apiculture de Saida, qui a relevé qu'un grand engouement est remarqué chez les jeunes pour cette activité, indiquant que le nombre d'apiculteurs de la wilaya est passé de 50 apiculteurs en 2009 à 280 cette année et que la production a augmenté avec une diversité du produit (miel d'eucalyptus, de montagne, de fleurs sauvages, de cidre...).

M. Saria Badreddine, président de l'association des apiculteurs d'El Bayadh, a souligné, pour sa part, que le nombre d'apiculteurs de cette wilaya a augmenté cette année pour atteindre 50 éleveurs qui ont réussi à réaliser une production abondante surtout dans la variété la Lbina, sauf a-t-il ajouté -que ces éleveurs "trouvent une difficulté de commercialisation eu égard à l'indisponibilité de coopératives spécialisées dans la collecte du miel et de vente, et se contentent d'écouler leur produit au niveau des marchés hebdomadaires ou à travers leurs réseaux familiaux".