Le projet doit passer par la voie référendaire (PLJ)

Publié par Dknews le 05-06-2014, 18h41 | 29

Le président du Parti liberté et justice (PLJ), Mohamed Saïd, a appelé, hier à Alger, à soumettre le projet de révision de la Constitution à un référendum, insistant sur l’indépendance de la justice et l’instauration d'une démocratie qui assure la stabilité du pays.

«Nous avons demandé et insisté à ce que le projet de révision de la Constitution passe par voie référendaire», a indiqué M. Mohamed Saïd à l’issue de sa rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution.

Pour le président du PLJ, la mouture des consultations «ne doit pas être soumise au Parlement, afin d’éviter, a-t-il estimé, ce qui a été fait lors des précédentes consultations en 2011». Il a expliqué cela par les conditions dans lesquelles le Parlement a été élu, ajoutant qu'«une fois soumises, les propositions ont été transformées en projets de lois avant d’être vidés de leur essence par le Parlement».

M. Mohamed Saïd a plaidé pour l’«élargissement des consultations à tous les acteurs concernés (politiques, syndicats, société civile), pour aller vers un consensus national, et élaborer une Constitution qui assure la stabilité institutionnelle».

Il a demandé, dans ce cadre, de «soumettre la mouture des consultations à ceux qui y ont pris part et aussi à ceux qui ont refusé d’y participer», soulignant qu’«il s’agit là du sort de la nation où tout le monde est concerné».

Le président du PLJ a mis l’accent, dans le même cadre, sur l’importance de l’indépendance de la justice, à même de permettre au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et au Conseil constitutionnel de travailler «loin des influences ou interférence», de désigner leurs présidents de «façon indépendante» et d'élaborer leurs règlements intérieurs respectifs conformément à la loi.

Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment de partis politiques, organisations et associations nationales et représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.

Les invitations ont été acceptées par 30 personnalités sur 36 destinataires, 52 partis politiques sur 64 invités, toutes les 37 organisations et associations nationales destinataires d'une invitation et les 12 professeurs d'université sollicités.