Mali: Ouverture à Bamako du «dialogue national inclusif»

Publié par DK NEWS le 14-12-2019, 15h44 | 1

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a lancé samedi à Bamako le dialogue national inclusif (DNI) qui vise à tenter de trouver des solutions à la crise non seulement sécuritaire, mais multiforme, à laquelle le pays est en proie depuis des années.
«Unissons-nous, unissons nos mains pour boucher les trous de la jarre percée», a déclaré le chef de l'Etat devant quelques 3.000 personnes au Palais de la culture.
Le dialogue national inclusif au Mali qui se tient jusqu'au 22 décembre dans la capitale Bamako, avait été annoncé par le président Keïta afin de permettre aux différents acteurs d'examiner les causes réelles de la détérioration du climat social dans le pays, adopter des reformes et apporter des solutions à la crise sécuritaire.
«Nous devrions saisir l'opportunité offerte de la mise à plat, et du diagnostic profond», avait indiqué récemment le président Keïta, expliquant que les conclusions et résolutions issues de ce dialogue seront mises en £uvre par un mécanisme indépendant. Les participants se pencheront sur les thématiques : «Politique et institutionnel», «le social et la gouvernance», «Economie et finance», «la gouvernance du foncier et des domaines» ainsi que «l’Education et formation professionnelle».
 Pour rappel, les préparatifs pour le dialogue national ont été menés à travers les contacts entre les différents acteurs conviés à ces assises dont les groupes politico-militaires du nord, la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la plateforme. L’aggravation de la crise sécuritaire au Mali, mais aussi dans les pays du Sahel, a fait soulevé l'impératif et l’urgence d’accélérer la mise en £uvre de de l'Accord de paix et de la réconciliation de 2015 au Mali.
L'accord conclu entre le gouvernement et les groupes politico-militaires du nord en mai-juin 2015 à Bamako et issu du processus d’Alger qui a débute mi-2013, a été, selon certains acteurs, mis à mal à maintes reprises par «la poursuite des violences et un manque de volonté politique, par moments».