Mali: La sécurité, le désarmement et l'instauration de la paix au cœur du dialogue intermalien

Publié par DK NEWS le 17-12-2019, 15h50 | 18

Ouvert samedi dernier par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, le  DNI représente, selon les mêmes sources, «une occasion privilégiée pour les  différents acteurs, en vue de se pencher sur la situation sécuritaire qui  ne cesse de se détériorer dans le pays».  Dans ce contexte, la mise en place d’une armée unifiée, l’instauration  d’un climat de confiance entre la population et les forces militaires,  ainsi que le désarmement des milices, seront au coeur du débat engagé à la  faveur de ces assises.  
Le DNI survient à un moment où la crise sécuritaire qui frappe le Mali a  révélé toutes les «fragilités et les tares de son administration», a-t-on  estimé. Ce qui fera de ce rassemblement un espace pour «débattre de  l’attitude d’une nation en guerre» pour mieux apporter les réponses aux  menaces sécuritaires», a, pour sa part, indiqué le président Keïta.  «La situation sécuritaire a atteint un niveau critique, avec une présence  limitée des institutions de l'Etat dans certaines régions, des violences  sur fond de tensions communautaires et des attaques terroristes de plus en  plus meurtrières contre les forces de sécurité, ainsi que des civils», a  mis en garde Alioune Tine, un expert des droits de l'homme des Nations Unis  (Onu).  Dans le cadre de ses efforts pour le rétablissement de l'ordre, et afin de  baisser la violence, le gouvernement malien a lancé en octobre dernier une  opération spéciale de désarmement volontaire, particulièrement dans le  centre du pays.  
L'action s'est avérée un succès, ont évalué des responsables maliens,  puisque sur 6000 jeunes concernés par le désarmement, plus de 300 ont rendu  leurs armes.   Selon Zahabi Ould Sidy Mohamed, président de la Commission nationale de  désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), une partie de ces jeunes  «va aller pour un recrutement des forces armées maliennes (FAma). Et pour  les autres, nous avons sur place plus de douze ateliers de formation. Donc  ils apprendront. Ils auront une formation professionnelle, suite à laquelle  ils seront installés avec des partenaires que l’on a déjà choisis». 
Les membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies, avaient pour leur  part, exprimé «leur profonde préoccupation devant la situation sécuritaire  et humanitaire au Sahel» et souligné l’importance d’une mise en £uvre  intégrale, effective et inclusive de l’Accord de paix et de réconciliation  au Mali, issu du processus d'Alger  
L'accord signé entre le gouvernement et les groupes politico-militaires du  nord en mai-juin 2015 à Bamako a été, estime-t-on, mis à mal à maintes  reprises par «la poursuite des violences et un manque de volonté politique,  par moments». La crise malienne multiforme sera pendant une semaine (14-22 décembre) au  centre des débats du dialogue national inclusif (DNI), qui se déroulent en  ateliers.