Intervenant en marge des 13es Journées médico-chirurgicales, M. Yousfi a mis en avant l'importance du renforcement de la formation médicale continue comme "principal moyen" de perfectionnement et de mise à jour des connaissances des médecins pour une prise en charge optimale des patients, jugeant nécessaire une "évaluation périodique" de la formation médicale continue par le Conseil national de déontologie médicale.
Le spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital de Boufarik (Blida) a fait savoir que la formation médicale continue relevait des missions des sociétés scientifiques et des syndicats du secteur car les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière "assurent uniquement la formation pédagogique initiale".
Selon lui, tout en contribuant au perfectionnement des connaissances des médecins à travers les cours et sessions de formation médicale continue qu'ils organisent de temps à autre, les laboratoires et les firmes pharmaceutiques "cherchent avant tout à promouvoir et à vendre leurs produits".
Ces laboratoires "profitent de l'absence des pouvoirs publics pour s'imposer dans ce domaine", a-t-il dit.
Pour M. Yousfi, il est impératif de "promouvoir les activités médicales dans un cadre unifié et multidisciplinaire".
Le spécialiste a, dans ce contexte, rappelé que le SNPSSP "organise des sessions de formation continue depuis 2004 après avoir été autorisé à le faire par le ministère de la Santé", faisant état, dans ce cadre, de "l'organisation de 60 manifestations scientifiques à travers le pays couvrant toutes les spécialités". Les 13es Journées médico-chirurgicales organisées par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique ont porté sur plusieurs thèmes dont la santé mentale en Algérie, la prise en charge des tumeurs thyroïdiennes, les maladies nosocomiales et la procréation médicalement assistée.