Tunisie - Turquie - Libye Erdogan arrive à Tunis pour une visite de travail de 24 heures

Publié par DK NEWS le 25-12-2019, 17h43 | 34

 Le président turc, Recep Tayyip Erdogan est arrivé mercredi à Tunis pour une visite de travail d'une journée, a annoncé la présidence tunisienne.

La conseillère à la présidence tunisienne, chargée de la communication, Rachida Ennaifer a indiqué que le président Kais Saïed a accueilli son homologue turc à l'aéroport Tunis-Carthage sans ajouter d'autres détail sur le contenu des entretiens entre les deux présidents.
 La visite, soulignent des sources locales, est liée à la question libyenne où la Turquie a réitéré son soutien à maintes reprises au Premier ministre libyen du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj qui a eu récemment une rencontre avec le président Kaïs Saïed au palais de Carthage à Tunis.
Les mêmes sources indiquent que le protocole d’accord sur la délimitation des zones maritimes en Méditerranée signé par Erdogan et al-Sarraj, sera aussi au menu des entretiens avec le président Kaïs Saïed.
Le président turc est accompagné, dans cette visite, des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Mevlut Cavusoglu et Hulusi Akar, du chef des services de renseignement, Hakan Fidan, du chef du département de la communication de la présidence, Fahrettin Altun et du porte-parole de la présidence Ibrahim Calin.
En outre, la visite du président Erdogan intervient après une rencontre lundi passé entre le président tunisien et des représentants du "Conseil suprême des tribus et des villes libyennes".
La rencontre a été sanctionnée par une "Déclaration de Tunis pour la paix" qui a appelé les Libyens à "s'asseoir à la table de dialogue", et à "une solution libyenne" pour mettre un terme au conflit qui secoue ce pays depuis plus de huit ans, selon l'agence de presse TAP.
La Déclaration de Tunis rendue publique après la rencontre au Palais de Carthage, a exhorté tous les Libyens à "s'asseoir à la table de dialogue dans le but de parvenir à une formule de compromis pour sortir de la crise libyenne actuelle, dans le cadre de l'accord politique libyen et le respect de la légitimité internationale, en passant de cette légitimité à la légitimité libyenne, qui repose sur la légitimité populaire", a précisé l'agence TAP.
La Déclaration affirme que "la solution en Libye ne sera que libyenne, sans exclure ni marginaliser aucune partie, quelles que soient ses affiliations politiques ou idéologiques, ou la région à laquelle elle appartient, sous le toit d'un système civil, dans un Etat libyen unifié, et en soutenant les efforts de réconciliation nationale globale", ajoute la même source.
Le document stipule aussi "la préparation d'une conférence libyenne fondatrice qui comprend toutes les composantes du spectre politique et social, pour adopter une loi de réconciliation nationale complète et organiser des élections législatives, présidentielles et locales libres et équitables".
Il affirme que "l'objectif de cette entreprise est de restaurer la sécurité et la stabilité du peuple libyen frère et d'arrêter l'effusion du sang, dans le giron d'un pays unifié où les droits et libertés sont préservés, et la souveraineté du pays et la pleine souveraineté de l'Etat libyen sont respectées".
Depuis début avril, Tripoli a été le théâtre d'un conflit armé entre les troupes du général à la retraite, Khalifa Haftar et les forces du GNA soutenu par les Nations Unies.
Des milliers de personnes ont été tuées et blessées dans les affrontements, et plus de 120.000 civils ont dû fuir leur foyer.
 Alors que le pays souffre de l'escalade des violences, les hôpitaux et centres médicaux locaux peinent à assurer des soins médicaux appropriés à leurs patients.