La majorité des enfants brûlés a moins de 4 ans !

Publié par R. Rachedi le 30-12-2013, 18h54 | 268

2344 enfants âgés de moins de 4 ans, 640 autres âgés entre 5 et 9 ans et 355 âgés de 10 à 15 ans. Au total se sont pas moins de 3339 enfants qui ont été internés et pris en charge par la Clinique centrale des brûlés d’Alger, durant l’année 2012, pour des brûlures occasionnées par des accidents domestiques.  

71% des brûlures sont causés par le contact avec des liquides bouillants (cuisinière et tabouna), 5% dus aux explosions de bouteilles de gaz butane et de cocottes-minutes, 8% par les objets chauds tels que les chauffages, les fers à repasser et les plaques chauffantes, 7% par les flammes d’essence, 3% par l’électricité (généralement à cause d’un contact avec une prise mal protégée), 2% par les produits caustiques (Javel, acide, cire) et 1% par les radiations solaires et à la manipulation des produits pyrotechniques.  Ces statistiques nous démontrent que 75% des brûlures sont thermiques, 3% électriques et 2% chimiques.   

D’après le Pr Mitiche, tous les malades qui ont des brûlures profondes ont besoin de porter  des vêtements de pressothérapie (gant, pantalon, gilet, cagoule, cela dépend de la localisation de la zone brûlée).  Or, ce n’est pas souvent le cas. Le fait que ces vêtements soient onéreux (un gant peut facilement coûter 10 000 DA et le patient doit en avoir 2 paires et les porter durant au moins 1 an et demi), non fabriqués localement et pour couronner le tout pas pris en charge par la sécurité sociale, empêche les patients de se les procurer.

Ces vêtements qui sont indispensables pour les malades interviennent dans le remodelage et la maturation de la cicatrice. «Ils ont un rôle préventif mais aussi curatif dans le traitement des complications cicatricielles» a indiqué le Pr Mitiche.  «A un certain temps Il était question de les confectionner chez nous avec l’aide de spécialistes Brésiliens mais pour des raisons inconnues le projet a été abandonné. 
On a également formulé plusieurs demandes du temps de l’ancien ministre de la Santé M. Yahia Guidoum pour introduire ces vêtements dans la nomenclature des produits a rembourser mais aucune réponse n’a été donnée à ce jour.  Cela s’expliquerait peut-être par un vide juridique qu’il faudra rapidement combler pour ne plus pénaliser les malades» a-t-il expliqué.