Pour faire face aux menaces externes : Sellal appelle à la consolidation du front interne

Publié par Walid. B le 06-06-2014, 20h17 | 26

Dans un contexte géopolitique défavorable, marqué de nombreux défis et aggravé par de multiples menaces, l'Algérie est appelée, plus que jamais, à consolider son front interne pour faire face aux complots externes qui se trament contre la stabilité du pays et son unité nationale.

Jeudi dernier, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, s’est montré catégorique en affirmant que la situation à nos frontières est «très difficile» et qu’elle requiert plus d’attention et de vigilance. Cette déclaration s’apparente à un véritable coup de semonce, compte tenu de la situation qui prévaut dans les pays voisins, plus particulièrement en Libye et au nord du Mali où la circulation d’armes en rapport direct avec les groupes terroristes et les narcotrafiquants, est devenue une véritable source d’inquiétude.

C’est la raison pour laquelle, le Premier ministre n’a eu de cesse d’insister sur la consolidation du front interne face à la situation d’effritement et de dégradation que connaissent les pays du voisinage. Pour ce faire, l'Algérie a été amenée, compte tenu de la situation dans ces pays, à consolider son front interne, conformément aux orientations données en ce sens par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a insisté sur la sécurité et la protection du pays et de l'économie nationale face à toutes ces menaces. «Ces actions ont pour but d’amener notre pays à s'ingérer dans les affaires internes des pays voisins et notre armée dans un champ qui n’est pas le sien en vue de l'affaiblir», a-t-il averti.

Des tentatives qui n'ont, toutefois, pas abouti grâce à la politique menée par le Président Bouteflika et tous ceux qui sont fidèles à l'Algérie, a rappelé M. Sellal, insistant sur le fait que l'Algérie est «souveraine» dans sa décision et «personne ne peut lui dicter quoi que ce soit».

Evoquant, par ailleurs, la situation qui prévaut à Ghardaïa, M. Sellal a précisé que le règlement de celle-ci ne passe pas forcément par une solution sécuritaire, soulignant que l'unité nationale était une «ligne rouge que nul ne doit dépasser».

Il a indiqué que l'Etat œuvre à unifier les rangs, réfutant l'existence de différence entre Ibadhites et Malékites, car «nous sommes tous arabes et amazighs et nous avons la même religion», a-t-il clamé.  «Nous essayons dans la mesure du possible de nous éloigner de ce type de problèmes et l'Etat algérien a fait son devoir et continuera dans ce sens», a-t-il encore souligné.  Ce sont là les véritables messages que Sellal a voulu donner à l’adresse de ceux qui s’amusent encore à jouer avec les constantes et les principes de la nation.

Sur un autre chapitre, le volet de l'emploi constitue l'un des axes majeurs de la politique de développement économique et social, que compte promouvoir le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à travers son programme arrêté pour son quatrième mandat à la tête du pays.

Pour cela, le gouvernement compte développer, à l'avenir, un dispositif qui se rapproche de l'ANSEJ pour aider les jeunes diplômés à créer des starts-up et contribuer au développement du pays et à la création des postes d'emploi. Le chef de l'Etat avait relevé que la bataille pour l'emploi ne doit pas perdre de vue celle, tout aussi essentielle, liée à la compétitivité des entreprises.

Le Président Bouteflika a, dans ce cadre, indiqué que les deux batailles, qui doivent être menées simultanément, doivent être réalisées ensemble. Il a, à cet égard, précisé que le pacte national économique et social de croissance constitue le cadre privilégié à travers lequel il faudra mutualiser les efforts de tous les partenaires, pouvoirs publics, syndicats et patronats public et privé. L'objectif étant d'optimiser les chances afin d'être plus performants et, par conséquent, éviter les compressions d'effectifs et pour lutter contre le sous-emploi et la précarité du travail.

S'il appartient à l'Etat de mettre en place toutes les conditions d'accomplissement de cette noble ambition nationale qui tend à mettre, progressivement au travail, l'ensemble de la population en âge de travailler, il reste, indéniablement, de la responsabilité des syndicats et des acteurs économiques de susciter et de soutenir toute mesure tendant à augmenter, de façon sensible, la productivité du travail et de la compétitivité de l'outil de production, seule voie capable d'assurer une prospérité viable et durable au pays, a relevé le chef de l’Etat.

Plus explicite, le Président de la République a souligné le devoir de chacun des partenaires sociaux d’œuvrer, dans le dialogue et la concertation, à améliorer sans cesse les prestations du service public et d'en féliciter l'accès, en toute circonstance, que ce soit en période normale ou en état de cessation intempestive des activités avec la garantie d'un service minimum effectif et de qualité auquel ont parfaitement droit les usagers.

Le programme du Président Abdelaziz Bouteflika pour les cinq prochaines années, vise à bâtir une économie émergente avec pour enjeu principal, de donner un coup d'accélérateur au développement économique du pays et consolider sa base productive.