Liban: La justice veut convoquer Carlos Ghosn après une requête d'Interpol

Publié par DK NEWS le 03-01-2020, 16h35 | 10

La justice libanaise veut convoquer Carlos  Ghosn pour l'entendre, après une demande d'arrestation d'Interpol  concernant l'homme d'affaires qui a fui des accusations de malversations  financières au Japon, a indiqué vendredi une source judiciaire. 
Les autorités libanaises ont annoncé que cet ancien patron de l'Alliance  automobile Renault-Nissan- était entré "légalement" dans le pays lundi,  rappelant qu'il n'y avait pas d'accord d'extradition avec le Japon. Mais le Liban a indiqué jeudi avoir reçu une notice rouge d'Interpol. Et,  comme l'impose la procédure, M. Ghosn doit être convoqué la semaine  prochaine pour être entendu par le parquet général, a précisé une source  judiciaire citée par des médias. "La justice libanaise est contrainte de l'entendre. Mais elle peut décider  si elle veut l'arrêter ou le laisser en liberté", a souligné cette source,  ajoutant que l'homme d'affaires pourrait être convoqué mardi ou mercredi. M. Ghosn, qui fut le chef d'entreprise le mieux payé au Japon, y a été  arrêté fin 2018. Il fait l'objet de quatre inculpations dans ce pays: deux  pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan  (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de  confiance aggravé. 
Fin avril, après 130 jours en prison, il a obtenu une libération sous  caution, accompagnée de strictes conditions. Interpol n'émet pas de mandats d'arrêt et ne peut déclencher ni enquêtes  ni poursuites, mais les pays membres et les tribunaux internationaux  peuvent demander la publication de "notices rouges". 
Ces avis de recherche internationaux "s'appuient sur des mandats d'arrêt  nationaux, dont les informations qu'ils contiennent sont transmises aux  autres membres via une base de données sécurisée", avait indiqué M. Ghosn  dans un "communiqué" après son arrivée au Liban.  M. Ghosn, d'origine libanaise, a fui le Japon, où il était poursuivi pour  malversations financières. Il est arrivé lundi à Beyrouth. Il est soupçonné  d'avoir emprunté un jet privé depuis Istanbul vers Beyrouth, où il est  entré en toute légalité selon les autorités locales et où il a retrouvé sa  famille.