Canada: La police fait appel à la sculpture pour identifier des disparus

Publié par DK NEWS le 04-01-2020, 15h44 | 9

La police fédérale canadienne a annoncé  vendredi une collaboration avec l'Académie des arts de New York pour  reconstituer le visage de 15 hommes dont les restes ont été retrouvés au  Canada, pour tenter de les identifier.

Du 6 au 10 janvier, l'école new-yorkaise va organiser un atelier de  «sculpture judiciaire» durant lequel les étudiants utiliseront une version  imprimée en 3D de 15 crânes fournis par la Gendarmerie royale du Canada  (GRC). Les 15 crânes sont ceux d'hommes dont les restes ont été retrouvés «entre  1972 et 2019». Ils ont été choisis en raison de leur «bon état général»,  indique un communiqué de la GRC. 
Les étudiants «appliqueront leurs connaissances anatomiques et leurs  talents artistiques afin de reconstituer chacun des visages avec de  l'argile». A l'issue de l'atelier, les 15 visages seront présentés sur le site du  Centre national pour les personnes disparues et restes non identifiés. Au total, la gendarmerie canadienne recense les restes de plus de 700  personnes non identifiées dans sa base de données nationale. «J'ai pensé que ce serait une opportunité incroyable pour le Canada de  tenter d'apporter de la paix aux familles qui sont toujours à la recherche  de leurs êtres chers», a expliqué la caporale Charity Sampson, spécialiste  en identification de victimes. 
En 2015, l'Académie des arts de New York a créé son premier programme de  «sculpture judiciaire» en partenariat avec le bureau du médecin légiste de  New York. Le programme a ensuite été étendu à d'autres Etats. En 2018,  l'école a travaillé avec le bureau du médecin légiste du comté de Pima, en  Arizona, pour reproduire les visages de huit migrants inconnus dont les  restes avaient été découverts dans le désert. «L'identification visuelle est une première étape» du processus  d'identification officielle, a indiqué Angharad Coates, porte-parole de  l'Académie des arts de New York, précisant que le programme a permis de  formellement identifier quatre disparus depuis 2015.