France: Conséquence des grèves, en Martinique, les rayons de produits frais se vident

Publié par DK NEWS le 05-01-2020, 16h28 | 8

L'approvisionnement en produits frais  des magasins en Martinique est limité par le mouvement de grève contre la  réforme des retraites dans les ports français et les rayons se vident  progressivement, selon l'agence AFP.

A la place de ces produits on trouve dans quasiment toutes les enseignes  de l'île le même type d'affichette: «Chers clients, en raison de mouvements  sociaux dans les ports hexagonaux, nous ne sommes pas en mesure de vous  proposer l'ensemble de vos produits habituels. Veuillez nous excuser pour  la gêne occasionnée». Pour l'heure, les bateaux qui ont un planning de rotation précis, partent  des ports de métropole, notamment Le Havre, avec des conteneurs à moitié  pleins ce qui ne permet pas d'assurer le remplissage des rayons. «On est  sur un cycle de commande hebdomadaire sur le frais. Aujourd'hui on a freiné  voire stoppé les commandes en attendant un rétablissement de la situation»,  témoigne Laurent Bodec, directeur de magasin Hyper U de Fort-de-France. Dans les rayons, seuls subsistent les produits fabriqués localement. Mais  le marché local n'est pas capable de remplacer les milliers de tonnes  (22.500 en 2014 selon un rapport de la Direction de l'Alimentation) de  lait, produits laitiers, £ufs et miel importés chaque années par la grande  distribution en Martinique. Si la situation devait se rétablir demain, il faudrait 12 à 15 jours pour  que les rayons soient de nouveau achalandés, précise une source locale  proche du dossier. En attendant, si l'impact est immédiatement visible sur les produits à  dates de péremption courtes, il pourrait aussi, dans quelques semaines se  faire sentir dans les rayons de produits secs ou d'hygiène, importés eux  aussi, mais dont les stocks sont pour l'heure suffisants. La Fédération nationale des ports et docks CGT a appelé jeudi à une  opération «ports morts» le 9 janvier pour protester contre le projet de  réforme des retraites voulu par le gouvernement. Les ouvriers dockers  avaient déjà arrêté le travail les 5, 10, 12 et 17 décembre, dates qui  correspondaient à des appels interprofessionnels nationaux.