Formellement, la demande de Moscou porte sur la tenue d'une conférence internationale sur la Libye qu'espère organiser l'Allemagne à Berlin avant la fin du mois. Aucune date n'a toutefois encore été annoncée à ce sujet. Selon des diplomates, les accords militaires, prévoyant l'envoi de troupes turques en Libye en soutien de Tripoli, et maritime grâce auquel Ankara peut étendre ses frontières maritimes en Méditerranée orientale (au grand dam de la Grèce, de l'Egypte, de Chypre), devraient également être abordés. L'intensification du conflit entre le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) à Tripoli et l'homme fort de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, qui cherche à conquérir la capitale libyenne depuis avril, devrait être aussi évoquée. Trente personnes ont été tuées et 33 blessées samedi dans un raid aérien contre une école militaire dans la capitale libyenne, selon le GNA. Il n'est pas exclu enfin qu'un membre du Conseil mette sur la table des discussions l'implication depuis quelques mois sur le sol libyen de mercenaires russes en soutien des troupes du maréchal Haftar. La Russie a démenti toute responsabilité à ce sujet. A la suite de l'accord militaire conclu entre Ankara et Tripoli, le Parlement turc a approuvé la semaine dernière en urgence une motion permettant au président turc Recep Tayyip Erdogan d'envoyer des militaires en Libye. Dimanche, ce dernier a annoncé que des soldats turcs avaient commencé à être envoyés «progressivement» en Libye.
Erdogan annonce le début du déploiement de soldats turcs en Libye
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche soir le début du déploiement de soldats turcs en Libye, conformément au feu vert donné par le parlement turc la semaine dernière. «La mission de nos soldats là-bas est la coordination (...) Nos soldats sont en train d'être déployés progressivement», a-t-il déclaré sur la chaîne CNN Turk au cours d'une interview.