UA : Chergui : «Le Conseil paix et sécurité convoque un sommet sur la Libye et le Sahel en février»

Publié par DK NEWS le 07-01-2020, 15h00 | 6

La réunion du CPS se tiendra à la veille du sommet de l’UA, prévu les 8 et  9 février à Addis-Abeba, a indiqué à l’APS M. Chergui. Elle sera consacrée à la «crise libyenne et à la circulation des armes qui  a aggravé la situation au Sahel», a déclaré le Commissaire Chergui depuis  Addis-Abeba. Au-delà de l’escalade militaire en Libye, la circulation incontrôlée des  armes provenant des arsenaux libyens a fortement contribué au basculement  sécuritaire dans la région du Sahel. Encouragé par le succès de sa récente médiation en Centrafrique, l’Union  africaine veut reprendre le dossier libyen en main en restant engagée à  appuyer une solution politique inclusive en Libye. 
Lundi, le président congolais Denis Sassou Nguesso a plaidé pour que  l'Afrique ne soit pas marginalisée dans la résolution de la crise libyenne,  qualifiant d'«inefficace» et «contre-productif» tout règlement qui ne  tiendrait pas compte du continent. «La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont  essentiellement en Afrique. Dès lors, toute stratégie de règlement de la  crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se  révéler complètement inefficace et contre-productive», a déclaré M. Sassou  Nguesso qui préside le Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur  la Libye. 
« Je me sens, une fois de plus, dans l'impérieuse nécessité de suggérer de  nouvelles initiatives, afin que le prochain sommet de l'UA élève la  résolution du drame libyen au rang de priorité majeure», a-t-il ajouté en  recevant à Brazzaville les voeux du corps diplomatique accrédité dans son  pays. 
Le président congolais faisait, entre autres, allusion à l'initiative  turque d'envoyer des troupes sur le terrain libyen. Auparavant, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union  africaine, a réagi à la décision turque en exprimant sa préoccupation quant  à ses retombées. 
Sans nommer la Turquie, Moussa Faki Mahamat, a indiqué dans un communiqué  diffusé vendredi que l’ingérence dans les affaires intérieures de la Libye  «accoiserait les risques d'une confrontation dont les mobiles n'ont rien à  voir avec les intérêts des Libyens».