états Unis Avec un nouveau lancement, SpaceX prêt à devenir le plus grand opérateur satellitaire privé

Publié par DK NEWS le 07-01-2020, 18h38 | 3

Si le lancement réussit, la constellation aura un peu moins de 180  satellites en orbite, après deux lancements de 60 l'an dernier (une partie  des satellites lancés auparavant sont tombés en panne). Planet Labs, basée  à San Francisco et qui photographie toute la Terre en haute résolution tous  les jours, a environ 140 satellites actifs en orbite, ce qui représente la  plus grande constellation active actuellement. 
SpaceX utilise ses propres fusées Falcon 9, qui sont réutilisables, et a  prévu une cadence de lancements inédite: elle en prévoit deux autres d'ici  fin janvier, et une responsable de SpaceX avait dit en septembre qu'elle  espérait réaliser deux lancements par mois en 2020, un rythme que la  société n'a pas encore prouvé qu'elle était capable de tenir, techniquement  ou financièrement. Au total, la société fondée par Elon Musk a demandé des licences pour  envoyer jusqu'à 42.000 satellites, un chiffre tout à fait hypothétique à ce  stade. Mais SpaceX a dit que son service internet serait opérationnel en  2020 pour le Canada et le nord des Etats-Unis, et que le reste du monde  serait progressivement couvert ensuite, au fil des lancements. Si la constellation se concrétise, SpaceX aura plus de satellites en  activité que l'ensemble des autres opérateurs de la planète réunis, civils  et militaires, qu'on estime à environ 2.100. Les petits satellites Starlink d'environ 200 kg, équipés d'un panneau  solaire, sont fabriqués, lancés et opérés par SpaceX. Ils seront déployés  par une fusée à 290 km d'altitude, et mettront un à quatre mois pour  atteindre leur orbite opérationnelle de 550 km. 
Le lancement de lundi est prévu à 21H19 (02H19 GMT mardi) depuis Cap  Canaveral en Floride. L'altitude relativement basse de 550 km devrait permettre un temps de  réponse plus rapide que les satellites de télécommunications traditionnels,  qui volent en orbite géostationnaire à 36.000 km. Ce temps réduit est  crucial pour les jeux vidéo en ligne, ou les conversations vidéo. Le maillage du ciel devra être assez dense pour que plusieurs satellites  Starlink soient toujours en ligne directe avec l'abonné. SpaceX n'a pas  dévoilé de prix ou de mode d'abonnement, mais le terminal de réception  devrait avoir une antenne plate de la taille d'une boîte de pizza. Le marché le plus lucratif n'est pas les internautes des villes et des  zones déjà bien reliées à internet par la fibre ou le câble, mais des  régions mal reliées, rurales, désertiques, maritimes... Le lancement de la première grappe en mai 2019 avait provoqué un émoi dans  la communauté des astronomes, car le «train» de 60 satellites était  clairement visible dans le ciel nocturne, la lumière du Soleil se reflétant  sur les appareils en altitude. 
L'idée que des milliers d'autres les  rejoignent dans l'espace faisait craindre un ciel moucheté et ruiné à  jamais pour les observations astronomiques. Après avoir balayé ces critiques, Elon Musk a reconnu leur légitimité.  L'un des 60 satellites lancés lundi a un traitement différent sur sa  surface, afin qu'il reflète moins la lumière. «Mais SpaceX n'a pas encore rassuré les astronomes», dit Laura Seward  Forczyk, analyste du secteur spatial. Il faudra plusieurs jours pour  comparer cette nouvelle version des satellites Starlink à la précédente. OneWeb est l'autre société avancée pour fournir un nouvel internet à haut  débit depuis l'espace. La société veut couvrir l'Arctique avec du très haut  débit (375 giga par seconde) au-dessus du 60e parallèle à la fin de 2020,  avec une couverture 24h/24 au début de 2021. OneWeb n'a que six satellites en orbite aujourd'hui, mais prépare des  lancements d'une trentaine de satellites à chaque fois, avec un objectif  final de 650 appareils. Là encore, la société devra prouver qu'elle a la  capacité financière de réaliser ce lourd investissement initial.