Crise en Libye : Rejet unanime de toute ingérence étrangère

Publié par DK NEWS le 08-01-2020, 17h10 | 5

Outre des pays voisins de la Libye, l'Onu, l'UA, l'UE ont fait part de  leur refus de l'ingérence dans les affaires libyennes et d'une éventuelle  escaladedans la région.Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a affirmé sans  mentionner explicitement la Turquie, que «tout soutien étranger aux parties  en guerre» en Libye «ne fera qu'aggraver un conflit et compliquer les  efforts pour une solution pacifique». 

Avant d'ajouter que «les violations continues de l'embargo sur les armes  imposé par le Conseil de sécurité s'agissant de la Libye ne font qu'empirer  les choses», arguant que le «strict respect de l'embargo est essentiel pour  créer un environnement favorable à la cessation des hostilités».  Le Conseil de sécurité a tenu, lundi, à la demande de la Russie une  réunion urgente sur la Libye en vue d'examiner la situation.  Pour sa part, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine  (UA)  a indiqué, mardi, qu'un sommet sera organisé en février prochain pour  examiner la situation en Libye et au Sahel, en proie à l’instabilité depuis  des années. 
La réunion du CPS se tiendra à la veille du sommet de l’UA, prévu les 8 et  9 février à Addis-Abeba. Elle sera consacrée à la crise libyenne et à la  circulation des armes qui a aggravé la situation au Sahel», a déclaré le  Commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smail Chergui, depuis  Addis-Abeba. 
 De son côté, la Ligue arabe a souligné, à l'issue de sa dernière réunion  urgente sur la Libye, «la nécessité d'empêcher les ingérences» dans ce  pays. Dans une résolution adoptée par les délégués permanents réunis au  siège de la Ligue arabe au Caire, l'organisation panarabe a dit «son refus  et souligné la nécessité d'empêcher toute ingérence qui puisse contribuer à  faciliter la venue en Libye de combattants extrémistes terroristes  étrangers». 
Dans le même sillage, le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE),  Josep Borrell, a condamné mardi à Bruxelles «l'ingérence étrangère» dans la  crise libyenne, à l'issue d'une réunion avec les ministres des Affaires  étrangères de France, Allemagne, Royaume-Uni et Italie. Josep Borrell avait déjà appelé, lundi, à une solution politique en Libye,  mettant en garde contre une «escalade imminente de la violence» autour de  Tripoli. 
«Aujourd'hui il est plus urgent que jamais de travailler véritablement à  une solution politique à la crise en Libye. L'Union européenne appelle  toutes les parties à s'engager dans un processus politique sous l'égide des  Nations unies», a ajouté M. Borrell. 

La crise en Libye est une affaire libyenne interne 
 Pays voisins de la Libye, l'Algérie a dénoncé toute ingérence étrangère  en Libye, réitérant que la crise dans ce pays est une affaire interne de la  Libye dont la solution ne peut être trouvée que par les parties au conflit  avec l'aide notamment des pays voisins. 
L'Algérie qui était de tout temps à équidistance des parties en conflit en  Libye, a appelé, lors de l'audience accordée, lundi, par le Président de la  République, Abdelmadjid Tebboune, au Président du Conseil présidentiel du  Gouvernement d'union nationale (GNA) libyen, M. Fayez El-Serraj, la  communauté internationale et le Conseil de sécurité en particulier à  «assumer leurs responsabilités pour imposer le respect de la paix et de la  sécurité en Libye». 
 Tenue dans une conjoncture sensible, suite à l'aggravation de la  situation sécuritaire en Libye, la rencontre a permis aux «deux Présidents  d'échanger les vues sur les outils et moyens idoines pour l'accélération du  rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans ce pays  frère». Ces entretiens ont été, l'occasion, pour le Président de la République, de  rappeler «la position constante de l'Algérie vis-à-vis de la crise  libyenne, une position qui repose essentiellement sur le principe de  non-ingérence dans les affaires internes des Etats». Pour sa part, M. Fayez El-Serraj a adressé ses remerciements à l'Algérie  pour ses positions fraternelles constantes vis-à-vis de la crise libyenne,  réitérant sa pleine confiance dans les efforts qu'elle déploie en vue  d'atténuer l'escalade, en soutenant la solution politique. 
La Tunisie, autre pays voisin, a réitéré, lundi, lors d'une réunion  urgente du Conseil de sécurité, sa position rejetant toute ingérence  étrangère, estimant que la crise en Libye est une affaire interne.     Par ailleurs, les Parlements saoudien, bahreïni, égyptien et émirati ont  conjointement exprimé leur rejet de l'intervention turque en Libye.