Iran-Ukraine-Canada L'Iran reconnaît avoir abattu l'avion ukrainien

Publié par DK NEWS le 12-01-2020, 15h47 | 12

Tout en présentant ses «excuses» après le drame, le chef de la diplomatie  Mohammad Javad Zarif a déploré une «erreur humaine en des temps de crise  causée par l'aventurisme américain (qui) a mené au désastre». 
Le vol PS752 de la compagnie Ukraine Airlines International (UAI) s'est  écrasé avant l'aube très vite après son décollage de Téhéran. Parmi les  victimes figurent aussi des Afghans, des Britanniques, des Suédois et des  Ukrainiens. 
L'Iran a reconnu avoir abattu «par erreur» le Boeing 737, après avoir  catégoriquement nié des accusations de plusieurs pays dont le Canada. «L'enquête des forces armées a conclu que de manière regrettable des  missiles lancés par erreur ont provoqué le crash de l'avion ukrainien», a  affirmé le président Hassan Rohani, parlant d'une «grande tragédie» et  d'une «erreur impardonnable». Le guide suprême d'Iran Ali Khamenei a été prévenu vendredi qu'une erreur  humaine était à l'origine de la catastrophe et a donné l'ordre que la  vérité soit révélée, selon l'agence iranienne Fars. 
Dans un communiqué, les forces armées ont expliqué que l'appareil avait  été pris pour une «cible hostile». Le général de brigade Amirali Hajizadeh, a endossé la «responsabilité  totale» du drame. Selon l'état-major, «le coupable» doit être traduit «immédiatement» en  justice.

L'ambassadeur du Royaume-Uni en Iran brièvement arrêté 

Les autorités iraniennes ont brièvement  arrêté l'ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran samedi, a indiqué le ministre  des Affaires étrangères Dominic Raab. 
«L'arrestation de notre ambassadeur à Téhéran sans fondement ou  explication est une violation flagrante de la législation internationale»,  a déclaré M. Raab. 
Selon le Daily Mail, l'ambassadeur a été arrêté pour avoir prétendument  «incité» les manifestants à Téhéran qui exprimaient leur colère à l'égard  des autorités après la catastrophe dont nombre de victimes étaient  iraniennes. Il a été relâché environ une heure après, selon la même source. M. Raab a estimé que l'Iran devait choisir entre «sa marche vers un statut  de paria» ou «prendre des mesures pour la désescalade et pour s'engager sur  le chemin diplomatique»     Le président iranien Hassan Rohani a admis  samedi, après trois jours de dénégations, que l'avion ukrainien avait été  abattu par erreur par un tir de missile de la défense antiaérienne  iranienne. Les Etats-Unis ont de leur côté appelé l'Iran à s'excuser pour  l'arrestation de l'ambassadeur britannique. Téhéran n'a pas encore réagi à  cette information. La police iranienne a dispersé samedi des étudiants qui se sont rassemblés  à la mémoire des victimes à bord du Boeing ukrainien, selon l'agence de  presse iranienne Fars.

L'agence européenne de la sécurité aérienne recommande d'éviter l'Iran«jusqu'à nouvel ordre»
L'Agence européenne de la sécurité aérienne  a recommandé samedi aux compagnies aériennes européennes d'éviter de  survoler l'Iran «jusqu'à nouvel ordre», à la suite du crash d'un Boeing  ukrainien abattu par erreur, qui a fait 176 morts mercredi près de Téhéran. 
«En se fondant sur toutes les informations disponibles, la recommandation  dans les conditions de sécurité actuelles est que le survol de l'Iran à  toute altitude devrait être évité jusqu'à nouvel ordre, par mesure de  précaution», a déclaré l'agence européenne (AESA) dans un communiqué. L'agence a précisé que la consigne concernant l'Irak voisin n'avait pas  changé et était d'en éviter le survol. Après plusieurs jours de déni, les autorités iraniennes ont admis samedi  que leur défense antiaérienne avait abattu par erreur l'avion de ligne  ukrainien, dans un contexte de grande tension régionale. «C'est une situation très évolutive et une nouvelle évaluation sera faite  avec la Commission européenne et les Etats membres de l'Union européenne au  début de la semaine prochaine», a ajouté l'AESA. De nombreuses compagnies aériennes, dont Air France et Lufthansa, avaient  annoncé dès mercredi des mesures de précaution concernant leurs vols au  Moyen-Orient, et notamment la suspension de leur survol des espaces aériens  iranien et irakien après des frappes iraniennes contre des bases dans ce  pays, et le crash du Boeing ukrainien près de Téhéran.